Recensement : des populations toujours en attente après la date butoir

Officiellement, le 4e Recensement Général de la Population et de l’Habitation (Rgph) était annoncé pour prendre fin le samedi 25 mai dernier.

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 Mais, à cette date, ils sont plusieurs Béninois à ne pas recevoir la visite des agents recenseurs. Et ce, à cause de la lenteur du travail sur le terrain. Constat.

Depuis le vendredi 10 mai dernier, l’heure est officiellement au décompte de la population béninoise, sur toute l’étendue du territoire national, ainsi qu’à la collecte de plusieurs autres données utiles à la planification des politiques du développement du pays. Et ceci, à l’occasion du  4e Recensement Général de la Population et de l’Habitation (Rgph4). Sur le terrain, ce recensement est une réalité. Que ce soit à Abomey-Calavi ou encore dans la ville de Cotonou, «les agents recenseurs sont déjà passés chez nous», ont témoigné plusieurs  Béninois.  Mais le foyer de Daniel, habitant à Sètovi, un quartier de Cotonou, n’a pas encore eu cette chance. «Je ne les ai pas encore vus. Je les ai espérés plusieurs fois, mais en vain, alors qu’ils sont  déjà allés dans certaines maisons du quartier», s’est-il désolé. Un peu plus loin au quartier Agla, non loin du commissariat, la situation demeure identique. Certaines maisons ont reçu la visite des agents recenseurs, pendant que les habitants des maisons voisines attendent désespérément d’être recensés. «J’ai entendu parler du recensement, mais je ne sais pas si çà se déroule véritablement car, on ne voit personne», a confié Noël, habitant du quartier Agla, les Pylônes. Par ailleurs, comme ces deux Béninois, d’autres habitants des quartiers de Vèdoko, Zogbo, Sainte Rita… se plaignent de n’être pas recensés. Et ce,  jusqu’à la fin de la première date à laquelle le recensement devrait prendre fin. Il s’agit de la date du samedi 25 Mai dernier.

En effet,  jusqu’au samedi 25 mai 2013, date butoir du 4e Recensement Général de la Population et de l’Habitation (Rgph), les agents recenseurs étaient toujours sur le terrain. Pourquoi alors, certains citoyens n’ont pas encore pu se faire recenser? La réponse à cette interrogation se trouve dans le déroulement pratique de l’opération.  Il s’agit, en effet,  de la lenteur du travail. Aux dires de certains agents rencontrés dans les environs du quartier de Mènontin, dans la ville de Cotonou, un ménage peut prendre plus d’une trentaine de minutes. Ceci, compte tenu du volume des questionnaires. «Ce qui ralentit le travail», a confirmé Roberte, l’un des agents recenseurs.

Trois jours après la date butoir, la situation semble toujours inchangée, car Daniel, Noël et certains de leurs voisins, ne sont toujours pas pris en compte. A quand alors leur tour, ainsi que pour ceux qui sont dans le même cas? Et si les autorités de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae) ont prolongé la fin de l’opération, quelle est la nouvelle date butoir? Autant d’interrogations qui se dégagent, au vu de la situation actuelle du déroulement du 4e Recensement Général de la Population et de l’Habitation (Rgph).

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