L’Université africaine de développement coopératif (Uadc) n’a plus de recteur. Le Professeur Magloire Lanha, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a démissionné de son poste depuis la semaine dernière. Ce n’est qu’hier que la nouvelle de sa démission a été rendue officielle aux étudiants qui sont venus de la sous-région et qui sont en attente de recevoir leur diplôme de fin de formation, et qui ne savent plus à quel saint se vouer. Que se passe-t-il à l’Uadc ? Pourquoi le recteur est-il parti sans crier gare? Le Professeur Magloire Lanha n’est-il pas victime de la mafia, comme c’est le cas dans l’administration béninoise ? Ces interrogations méritent bien d’être posées lorsqu’on sait que c’est en février dernier qu’il a pris fonction à la tête de cette prestigieuse université à vocation agricole, avec certainement de grandes ambitions. Mais, il a fallu trois petits mois pour qu’il déchante. Le moins qu’on puisse dire est que le départ du recteur, dans ces conditions pas très claires, laisse beaucoup de doutes sur la crédibilité d’une université qui jusque-là a fait la fierté de plus d’un par la qualité de sa formation.
Dans ces conditions, qu’adviendra-t-il de la formation des étudiants venus du Togo, du Burkina-Faso, du Mali, du Niger, de la Centrafrique et du Bénin ? Les professeurs seront-ils crédibles dans cet environnement ? Et les partenaires de l’Uadc dans tout ça ? Eu égard à ce qui précède, les étudiants et surtout le Conseil scientifique de l’Uadc et les différents pays membres du Conseil panafricain coopératif, sont interpellés et devront, plus que jamais, montrer leur détermination à sauver l’Uadc, ex-Ispec, qui malheureusement se meurt progressivement à cause de sa gestion. Ne pas le faire, c’est cautionner la mauvaise foi de certains cadres de l’administration publique et qui risque d’être préjudiciable à cette université à vocation sous-régionale.
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