(Les réparations des dommages vivement attendues)
Plus d’un an après son annonce, alors que la voie est chaque jour détruite, les mesures du maire d’Abomey-Calavi contre les actes d’incivisme se traduisant par la destruction du tronçon Godomey-Akassato, peinent à être une réalité. Constat.
Il est un secret de polichinelle. La voie inter-état Godomey-Akassato, construite à coups de milliards, est chaque jour détruite, par des actes d’incivisme des usagers de la route, notamment des gros-porteurs. Ça et là, des poteaux électriques agonisant et gisant parfois à même le sol, terre-plein central endommagé et feux tricolores totalement détruits. Et cela, tout le long du tronçon. Ce qui avait fait dire au quotidien de service public, La Nation, dans une de ces parutions précédentes, que c’est une voie qui se «meurt en silence».
Avec la fréquence des accidents et les dommages causés, on est bien tenté de dire que son requiem a même commencé. Et cela, malheureusement sous le regard passif des autorités, notamment celles municipales. Qui, pourtant, avaient annoncé en septembre 2011, lors d’une sortie sur le terrain, à la suite d’un accident sur le tronçon, la prise de mesures contre les actes d’incivisme qui sont en train d’avoir raison de l’infrastructure routière. Ces mesures, selon les propos du maire Hounsou-Guèdè rapporté par des confrères, consistent à rendre responsables les usagers indélicats ; ainsi, «toute personne qui se serait rendu civilement responsable d’actes d’incivisme sur des infrastructures routières nouvellement construites, est tenue de les réparer dans un bref délai, avant de rentrer en possession de son camion».
Une fin de récréation toujours attendue
A son annonce, il y a environ deux ans, cette mesure a été saluée par plus d’un. Car, pensait-on, elle devait mettre fin aux actes d’incivisme sur le tronçon. Selon certains commentaires, cette mesure sonnait comme la fin même de la récréation. Mais depuis, rien. Aucune réparation de dommages, et encore moins de confiscation de camion.
Et ainsi, la mesure semble ne pas avoir de conséquences, et friserait même l’improvisation de la part de l’autorité municipale, car elle semble n’avoir jamais été appliquée. Prolongeant ainsi, et un peu trop, la récréation dont la fin avait pourtant été annoncée. Et cela au grand dam de l’infrastructure qui devient, chaque jour, dangereuse pour les usagers.