Reçu mercredi dernier sur la chaîne de télévision Panafricaine Africa 24, Ganiou Soglo, ancien ministre de Boni Yayi, s’est prononcé sur la question de la révision de la Constitution qui défraie actuellement la chronique et aussi sur la situation socio-économique du Bénin.
L’homme a plutôt peint en noir le tableau de gestion de son ancien chef.
« La seule inquiétude que j’ai, c’est le projet de modification ou de révision de la Constitution du Bénin, entamée depuis la réélection du Président Boni Yayi en 2011. Pour ma part, les citoyens béninois ont d’autres soucis aujourd’hui dans leur quotidien, que cette révision de la Constitution», a déclaré en substance Ganiou Soglo par rapport à la question de la révision de la Constitution qui agite l’opinion publique nationale. Aussi a-t-il laissé entendre : «Il faut qu’on soit toujours très prudent et savoir raison garder à chaque élection qui s’approche. Ceci, pour que la démocratie telle que nous la vivons depuis plusieurs années, continue d’exister. On devrait figer dans le marbre cette alternance du pouvoir. Faisons en sorte qu’il y ait un changement d’homme en 2016».
Voilà qui est clair et qui surtout vient ajouter l’ancien ministre des sports et de la culture de Boni Yayi, à la longue liste des antirévisionnistes qui n’évoquent, tous, qu’une seule raison, à savoir : «il y a plus urgent aujourd’hui qu’une révision de la Constitution».
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Aussi, l’homme s’est-il prononcé sur la situation socio-économique du Bénin. D’après lui, on est aujourd’hui en droit de dire que le pays passe constamment de la pauvreté à la misère, et ceci jours après jours. Il estime que le bilan du Président Boni Yayi est négatif, car pour lui, il est anormal que le Bénin soit encore en arrière, en matière de réalisation d’infrastructures, alors qu’il existe des avantages tels que la proximité géographique avec le Nigéria et l’accès à la mer.
Sur le plan de la lutte anti-corruption, Ganiou Soglo croit savoir que Yayi a essuyé un échec, d’autant plus que sous son 1er quinquennat, il y a eu trois à quatre scandales, et depuis sa réélection on assiste à des scandales à répétition.
L’ancien ministre ne s’est pas uniquement contenté de critiquer la gestion de son chef. Il a également formulé quelques recommandations. Selon Galiou Soglo, Boni Yayi devrait, en tant qu’économiste, changer de fusil d’épaule. Il doit également revoir la fiscalité qui, de la façon dont elle est conduite aujourd’hui, ne permet pas aux entreprises privées d’émerger.
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