De plus en plus acerbe, Candide Azannaï s’est encore lâché contre le gouvernement, samedi dernier à Djèffa. Profitant de la tribune à lui offerte lors du congrès constitutif de son collègue Gbènamèto, celui qui se dit victime d’un ostracisme médiatique s’en prend vertement au gouvernement.
Lutte contre la vente d’essence kpayo, révision de la constitution, la gouvernance politique… Tels sont les centres d’intérêts de l’honorable Candide Azannaï lors de son intervention. Il précise le sens du combat qui est mené depuis quelques mois. « Je suis un homme qui place l’action publique dans la vérité. Ce qui tue ce pays, c’est le double langage.
Ce qui manque, ce n’est ni l’or, ni l’argent. Ce qui manque, c’est la vérité. C’est le fait d’ériger le mensonge en système de gouvernance. C’est le sens de mon combat, mais je sais que nous allons gagner », a-t-il déclaré.
Il s’en prend à la lutte contre l’essence kpayo. « C’est une lutte illégale, ethnique, régionaliste. On laisse les populations de Tchaourou et on s’en prend à ceux d’ici. Nous devons refuser ça », a-t-il fulminé. Il s’oppose également au projet de révision de la constitution et affirme que celui qui ne peut respecter les lois actuelles de la République ne donne pas les assurances nécessaires pour être autorisé à faire un tel changement. « Une virgule ne sera pas changée dans cette constitution », a-t-il affirmé.
Enfin, il a critiqué à nouveau la gouvernance actuelle qui fait que le Bénin est dernier partout. « Il n’est pas acceptable que le Bénin soit dernier partout » (allusion faite au dernier classement international qui positionne l’Aéroport de Cadjêhoun comme le dernier de la sous région). Le mensonge ne doit pas être un moyen de promotion politique, s’indigne- t-il.
Depuis plusieurs mois déjà, Azannaï prend ses distances vis-à-vis de la mouvance présidentielle. Il était d’ailleurs en compagnie de députés de l’opposition.
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