Est-ce bientôt la goutte d'eau qui fera déborder le vase? A Kidal, où il règne en maître absolu, le MNLA a été récemment accusé de s'en prendre aux populations noires de la ville. FAUX! a retorqué le porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, qui affirme qu'il s'agit d'arrestations d'espions à la solde du pouvoir à Bamako.
La peur règnerait dans le camp des populations noires de Kidal. Des témoignages recueillis par la télévision nationale ORTM font état d'exactions et de pillages dans les maisons des populations noires. Du côté du MNLA on parle de chasse à l'espion. Par ailleurs, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), un autre groupe armé touareg, ont écarté toute présence de l’armée malienne à Kidal la semaine dernière à Ouagadougou.
Mais la question qui se pose est : peut-on parler d'espion à la solde d'un régime en place dans une ville de ce même pays? C'est à cette fulgurante démonstration que s'est livré le porte parole du Mouvement national de libération de l’Azawad, état imaginaire inventé par les rebelles du MNLA qui s'en prennent cette fois-ci aux populations noires de la ville. Si on peut admettre que le nord du pays est moins nanti que le sud, (il faudrait toutefois rappeler que cette situation est la même dans la quasi-totalité des pays de la sous-région), peut-on admettre qu'un ou plusieurs groupes armés y règnent en maîtres absolus aux yeux de tous, narguant les autorités du pays, et y appliquant ce qu'ils ont eux-même dénoncé quelques mois auparavant?
Cette situation cautionnée implicitement par la France au nom de l'unité du MALI, risque de dégénérer plus tard en affrontements ethniques si rien n'est fait pour obliger le MNLA et ses affidés à déposer les armes, seule vraie réponse à un dialogue nécessaire et fructueux.
Il n'est pas de libertés et de droits, si la loi n'est pas respectée!
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