Saley, mouvancier malgré lui !

Voici le nouveau Saley. Bon et affable serviteur du Chef de l’Etat. Il ne rate plus aucune occasion de louanger le Président de la République. Un meeting, une marche de soutien, une prière pour la protection du Chef de l’Etat, le député de Malanville est toujours présent.

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On l’a vu plusieurs fois, aux côtés de son nouveau mentor politique lors des dernières descentes de ce dernier dans le septentrion. Il n’a souvent pas hésité à jouer les rôles les plus insolites. Ainsi, le verra-t-on dans la posture du garde-corps, de chef de protocole et même d’imprésario pour les nombreux meetings que le Président Yayi a animé dans cette région du pays, pour entretenir son électorat.

Le week-end dernier, Saley était à Dassa Zoumè où l’honorable André Dassoundo a annoncé sa « résurrection politique » en informant l’opinion de son ralliement aux Fcbe et au Président Yayi. Saley n’a pas raté cette messe politique en faveur de son nouveau patron. Il en a profité pour lancer des pics aux rivaux politiques d’André Dassoundo, à qui il reproche d’utiliser leur proximité actuelle avec le Chef de l’Etat pour le  déstabiliser.

Bien avant ça, on l’a vu, à maintes reprises, se pavaner dans les rues de Malanville en compagnie d’Idrissou Bako, Dg de la Sonapra et figure de proue des Fcbe à Malanville. C’est d’ailleurs avec lui qu’il a convolé en justes noces dans la majorité présidentielle. 

Pourtant, son arrivée dans cette nouvelle famille politique a été très malaisée. A maintes reprises des communiqués de la Présidence de la République ont fait des mises au point en affirmant que personne ne l’a contraint à rejoindre la majorité présidentielle, comme l’ont semblé dire ses alliés Malèhossou et autres.

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Aujourd’hui Saley est pris comme un soutien de taille pour Boni Yayi dans le septentrion, après avoir été son principal pourfendeur de 2007 à 2012. On se rappelle qu’il a été un des artisans de l’ascension politique de Boni Yayi au pouvoir en 2006, alors qu’il était membre influent de l’Abn, soutien de Bruno Amoussou, avant que ce dernier ne se rallie à Yayi. Mais, l’accord n’a duré que le temps d’un feu de paille. En 2007, il crée avec d’autres collègues le G13 et mena une opposition farouche à Boni Yayi.

Partout où il passe, il ne manque aucune occasion pour critiquer Yayi, raconter ses génuflexions devant Rosine Soglo lors des tractations pour le pouvoir en 2006.  Vexé par ses critiques, le Chef de l’Etat demandera en 2007 que son immunité parlementaire soit levée d’office afin qu’il réponde des prévarications qu’on peut mettre à son passif.

Idem en 2012, mais ici, c’est à cause de l’utilisation frauduleuse des infrastructures de télécommunication de l’Ortb qu’il se brouille avec le Chef de l’Etat. Sans trop réfléchir Saley saute les deux pieds joints dans la mouvance, et rejoint son ancien allié et ami politique, Rachidi Gbadamassi avec qui il avait pourtant juré de ne plus rester dans la même famille politique jusqu’à sa mort.

Aujourd’hui, Saley est dans cette même mouvance avec le même Gbadamassi qui l’avait quitté en 2009 pour rejoindre Boni Yayi. La versatilité, les mues politiques, c’est ça la fierté des hommes politiques béninois. Et Saley en est…

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