A six mois du délai réglementaire de la fin des travaux de construction du tronçon Godomey-Pahou, le constat est que tout lambine sur le chantier.
Cette lenteur dans l’évolution des travaux rallonge la souffrance des usagers ; à la merci de la poussière et de la boue. Les usagers de l’axe Godomey-Pahou déplorent le rythme d’évolution des travaux de reconstruction de cette voie. Officiellement lancés en février 2012, pour une durée d’exécution de deux ans, les travaux piétinent. Après plus de quinze mois de travaux, seuls les caniveaux sont en cours de réalisation, par endroits. Pourtant, il s’agit de la reconstruction en double voie, d’un tronçon long de 16 km et demi.
L’ancienne chaussée a été détruite. La nouvelle peine à prendre corps. Conséquence, en saison pluvieuse, les usagers sont soumis au diktat de la boue, sur une voie qui devient à certains niveaux marécageuse, comparable à un marigot argileux. Difficile d’aller à moto. Seuls les véhicules s’en sortent. En saison sèche, ils doivent faire avec les nuages de poussière. «C’est l’Etat qui nous fait souffrir… Depuis le début de cette voie, je ne fais que tomber malade, à cause de la poussière, et ma moto est toujours en panne». Ainsi s’est plaint Joseph, un conducteur de taxi-moto, communément appelé ‘’zémidjan’’, rencontré à hauteur de Pk 14, dans l’après midi du vendredi 19 juillet. Jean, un autre usager, est plus amer avec les entreprises en charge des travaux. «Les entreprises ont pris les sous pour régler leur affaires personnelles, dénonce-t-il. Ils n’ont plus rien pour financer les ouvriers.»
Mais, du coté des entreprises en question, on tente de se justifier. «Ça avance normalement, rassure-t-il. C’est la pluie qui nous a bloqué un peu». Sous anonymat, un chef du bureau de contrôle va plus loin dans les justifications. «La date de livraison du chantier est prévue pour février 2014 et on est sûr qu’on pourra livrer à bonne date». Et, concernant la souffrance des usagers, «une déviation a été tracée pour les soulager. Je ne sais pas si c’est un manque de sensibilisation, mais toujours est il qu’ils refusent de prendre par là », a-t-il indiqué. En effet, pour certains usagers, la déviation est encore plus longue. Le Chef du bureau de contrôle se fera pédagogue : «la déviation est faite, non seulement pour soulager les peines des usagers, mais aussi pour éviter qu’ils soient en contact avec les engins utilisés pour les travaux…» Car, cela est nuisible à leur santé.»
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