Maintien de Yayi au pouvoir après 2016 : la nouvelle préoccupation des barons des Fcbe

Depuis quelques jours, les partisans du Chef de l’Etat ont commencé à introduire dans le débat sur la révision de la Constitution, subrepticement, celui du maintien de Boni Yayi au pouvoir après 2016.  Samedi dernier à Kandi, lors d’une rencontre entre la Coordination nationale Fcbe et les militants, Bio Gounou Sina, ancien ministre du Président Yayi, a lancé aux populations une grosse boutade : «si  vous voulez que Boni Yayi revienne en 2016, soyez unis».

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Samedi dernier à la Maison du Peuple de Kandi, les populations étaient invitées pour participer à un meeting politique qui devait les amener à donner leur accord pour la révision de la Constitution. C’est le Coordonateur national des Fcbe, Eugène Azatassou, qui a conduit la délégation, flanqué du Sg Codjo Sodokin. Ces figures de proue des Fcbe étaient soutenues par le député Issa Azizou, Bio Kansè, Sabi Moussa, mais aussi et surtout par Bio Gounou Sina, ancien ministre de la Reforme Administrative et Institutionnelle et ancien Dg de la Sonapra. Et c’est d’ailleurs de lui que viendra la polémique.

Voulant rassurer les populations sur l’après 2016, il déclara ceci : «Si vous voulez que Yayi revienne en 2016, soyez unis». Il a répété la même phrase trois fois, avant de revenir, sûrement interpelé par la stupéfaction de l’auditoire, resté de marbre face à cette déclaration, il se reprit : «Si je dis cela, ce n’est pas que je dis que Yayi va revenir physiquement, mais il faut que celui qui le remplace soit aussi patriote comme lui et ait la même vision de développement que lui». La clarification apaise, mais elle ne dispense pas de s’interroger sur les vraies intentions de ce qui pourrait être qualifié comme un lapsus linguae  ou une stratégie de communication. Faire la même erreur trois fois, peut paraître bien curieux.

Depuis quelques jours, le débat sur la succession de Boni Yayi a commencé à ravir la vedette à celui sur la révision de la Constitution. La semaine dernière, Alexandre Hountondji avait jeté un pavé dans la marre, en affirmant que le Président Yayi avait un programme de développement qui prend fin en 2025. En attendant la révision, les intentions cachées commencent à jaillir au grand jour, et ce n’est que le début.

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