La Fédération malienne de football (Fmf) a porté une réserve devant la Fédération Internationale de Football Association (Fifa), contre l’international béninois Fabien Farnolle, dont le verdict est prévu pour le 02 août prochain. Ce dernier a été accusé par le Mali de n’avoir pas averti l’instance faîtière du football, de son changement de nationalité sportive, et aussi d’avoir évolué sous les couleurs de la France en sélections de jeunes, avant de décider de porter le maillot béninois. Du côté du joueur, il se dit serein de la décision que la Fifa va rendre incessamment. De plus, il se revendique être Béninois. Selon son entourage, les Maliens sont en train de tirer dans un mauvais sens. A part Fabien Farnolle, des soupçons pèsent également sur le joueur Arsène Ménessou.
Le pourquoi du recours malien
A une journée de la fin des éliminatoires de la Coupe du monde Brésil 2014, les Aigles du Mali sont d’ores et déjà éliminés de la course pour la qualification au dernier tour qualificatif du Mondial 2014. Ce sont les Fennecs de l’Algérie qui passent ce tour. Mais, à la recherche des points pour relancer le groupe, les Maliens ont désespérément jeté leur dévolu sur le pauvre joueur béninois, Fabien Farnolle. On se demande si ces Maliens ne sont pas en train de jouer au mauvais perdant ? Tout porte à le croire, puisqu’après avoir attendu plus d’ un an après la rencontre Bénin # Mali (perdue par 1 but à 0 par le Mali au Stade de l’Amitié de Kouhounou) du 03 juin 2012 pour porter une réclamation, ils sont en train de montrer à la face du monde qu’ ils ne sont pas maîtres de leur destin. Ils lient donc leur destin à autre chose. C’est dommage pour le football malien qui est respecté sur le continent africain et sur le plan international.
Deux personnes suspectées
Dans un article publié le03 juillet 2013 sur le site afrik.com et intitulé : «Coupe du monde 2014 : une taupe dans la sélection du Bénin ?», l’ ex-sélectionneur des Ecureuils du Bénin, Manuel Amoros, et le président de la Fédération Béninoise de Football (Fbf), Anjorin Moucharafou, auraient été accusés d’avoir filé la mèche aux Maliens, par le biais d’ un international malien. Cet international malien aurait reçu l’information en échange d’une forte somme d’argent. Mais, on se demande si ces deux personnes suspectées sont réellement à la base de la fuite de l’information ? C’est là, toute la difficulté pour confirmer ou infirmer cette information. Mais, les férus du cuir rond sont toujours en train de rechercher celui ou celle qui a pu livrer Farnolle à la Fédération malienne de football. C’est donc regrettable qu’on ait pu en arriver là.
Former des joueurs à la base
Ce qui arrive à Fabien Farnolle aujourd’hui, doit pousser la Fbf et le ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, à se tourner résolument à la base pour former de jeunes joueurs. Ces jeunes joueurs sont considérés comme la relève du football béninois de demain. Aussi, cela évitera au Bénin d’être assigné devant la Fifa pour cause de nationalité d’un joueur. Egalement, on aura les noms et prénoms des joueurs typiquement béninois. Pour que cela devienne une réalité, il faudra que les centres de formation soient soutenus par l’Etat et la structure en charge de la gestion du football béninois. Ces centres de formation jouent un grand rôle dans la formation de joueurs. La preuve est que, lors du récent Championnat d’Afrique des Nations (Can) juniors en Algérie, tout le monde a vu ce que les Ecureuils juniors ont présenté. Ces Ecureuils juniors ont plus comblé les attentes des Béninois que la sélection ‘’A’’ qui a déçu plus d’un. La plupart de ces juniors ont été formés dans des centres de formation tels que le Centre International de football Ajavon Sébastien (Cifas), Onze Créateurs , le Centre de formation Sports – Etudes de Tanéka à Natitingou. Certains parmi les joueurs juniors ont signé des contrats avec des clubs de première division, européens et africains. Comme on le constate, l’avenir du football au Bénin est à la base.
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