Pourquoi les Fcbe soutiennent la révision de la Constitution

Hier, à l’Infosec, l’alliance des Forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) a donné une conférence de presse pour faire savoir sa position sur le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990.  Sans étonnement, la famille politique de Boni Yayi soutient l’initiative de révision.

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« L’alliance Fcbe (forces cauris pour un Bénin émergent) soutient sans réserve la révision de la Constitution, pour la modernisation et le renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit».  Cette position, la famille politique du Président de la République l’a fait savoir dans l’après midi d’hier, vendredi 04 juillet. C’était à l’Infosec à Cotonou, au cours d’une conférence de presse qu’elle a organisée sur le débat relatif au projet de révision de la Constitution. Un débat qui a, bien entendu, repris depuis la transmission, le 06 juin dernier, d’un nouveau projet de loi portant révision à l’Assemblée Nationale par le Chef de l’Etat. Pour Eugène Azatassou, le Coordonnateur national des Fcbe, qui a animé cette conférence de presse, la position de l’alliance est bâtie autour des réponses à certaines interrogations. Ces questions sont notamment : «(1) Pourquoi le Président de la République tient-il tant à une nouvelle République ; (2) Quelles sont les nouveautés du texte envoyé à l’Assemblée ; et (3) Qu’en est-il de la question de la nouvelle République ? »

Eugène Azatassou a fait remarquer que le Chef de l’Etat tient tant à réviser la Constitution, parce qu’il a battu campagne en 2011 sur le concept de la Refondation. Et pour lui, «la Refondation consiste à jeter les bases d’un développement accéléré.» Et la révision de la Constitution est une réforme majeure qui permettra d’asseoir une nouvelle situation favorable à ce développement accéléré.

Les modifications à la Loi fondamentale sont, la création et la constitutionnalisation de la Cour des Comptes, la constitutionnalisation de la Cena (Commission électorale nationale autonome) et l’inscription dans la Constitution de l’imprescriptibilité des crimes économiques.

La révision de la constitution va-t-elle entrainer la naissance d’une nouvelle République ? Sa réponse : «Une République, c’est des fondamentaux. On ne peut pas dire que, si on touche à une constitution, on a changé de République. Pour passer à une nouvelle République, il faut toucher aux fondamentaux de la République.»  Pourtant, a-t-il poursuivit, Boni Yayi a martelé et fait inscrire dans la Loi référendaire, que les fondamentaux de la République actuelle ne peuvent  en aucun cas faire objet de référendum. Ces fondamentaux sont, entre autres, la nature présidentielle du régime, la durée et le nombre de mandats présidentiels, la limitation d’âge pour les présidentiables, l’Etat de droit et la laïcité de l’Etat.

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