Destruction des habitations Xwla et Xwela à Xwlacodji : les griefs des députés contre le gouvernement

(Le ministre Ahanhanzo-Glèlè se défend) Pratiquement une année déjà que la question d’actualité relative à la destruction des habitations à Xwlacodji, et aux raisons qui sous-tendent ce déguerpissement, a été posée par le député Eric Houndété et neuf autres collègues.

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Mais, depuis ce temps, cette question n’a jamais été programmée pour être débattue. Heureusement la question a finalement été programmée et débattue, hier à l’hémicycle, en présence du gouvernement représenté par le ministre de l’environnement Blaise Ahanhanzo-Glèlè.

Plusieurs questions ont été posées au gouvernement, dont les raisons qui justifient cette destruction, les actes réglementaires qui fondent l’opération, la procédure de déguerpissement, les dispositions légales prises pour avertir les populations concernées, de dire, preuves à l’appui, le nombre d’habitations programmées pour être détruites, combien d’habitations détruites, sur quelles superficies, combien de personnes livrées aux intempéries, les mesures de protection sanitaire, la destination des gravas issus de ces démolitions.

Dans sa réponse, le ministre Blaise Ahanhanzo-Glèlè a essayé d’apporter des éléments de réponses, même si ces réponses n’ont pas convaincu l’auteur principal de la question. Selon le ministre, les berges lagunaires posaient des défis à la fois écologiques, sanitaires et économiques. En évoquant les actes réglementaires, le ministre de l’environnement a parlé de certains arrêtés et décrets, sans oublier les communiqués des Conseils des ministres et les relevés de décisions administratives.

A propos de la procédure de déguerpissement, le ministre a parlé des descentes de sensibilisation sur le terrain, en collaboration avec les élus locaux des 4è et 5è arrondissements de Cotonou, la diffusion de communiqués radios, le marquage sur les infrastructures et autres.

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Mais sur plusieurs points, l’initiateur de la question s’est insurgé en faux contre les propos du ministre Ahanhanzo-Glèlè. Selon le député, le ministre n’a pas pu dire avec exactitude le nombre d’habitations détruites, le montant du dédommagement des populations concernées, et celles livrées aux intempéries. Le député apportera des précisions, en affirmant qu’au total 421 habitations ont été détruites, et qu’à Xwlacodji il y a 4800 Béninois qui sont en souffrance. Selon ce dernier, c’est depuis 1830 que ces populations se sont installées, même avant ceux qui habitent aujourd’hui la ville de Cotonou. «Cela est injuste et inacceptable. C’est une fraude de gestion administrative. Ce n’est que le 29 février 2012 que les populations ont été associées…» A martelé l’honorable Eric Houndété. «Pourquoi ceux qui sont détenteurs de titre foncier ont été aussi cassés ? C’est une opération non-programmée et le ministre a fait du One Man Show», s’est indigné Eric Houndété. Enfin, il recommande au gouvernement de demander pardon aux populations de Xwlacodji.

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