Son point de vue était attendu depuis que le débat sur la révision a commencé à prendre de l’ampleur. Hier, saisissant l’opportunité d’une communication sur la Charte africaine de la démocratie, le juriste a donné son point de vue et a dénoncé un processus non-transparent et non-consensuel.
Voici encore le point de vue d’un juriste qui vient renforcer ceux des antirévisionnistes. Jules Badet, qui s’est jusque-là gardé de se prononcer sur ce débat. Selon lui, «le processus de révision de la Constitution n’est ni transparent, ni consensuel». Il analyse l’opportunité de ce projet, et dit qu’on n’a pas besoin de réviser pour ça.
«L’imprescriptibilité des crimes économiques est déjà inscrit dans la Loi sur la lutte contre la corruption. La professionnalisation de la Cena est prise en compte dans le nouveau Code électoral. La Chambre des comptes a besoin de moyens pour être plus efficace», a-t-il affirmé. Il trouve bien suspect l’acharnement pour obtenir la révision. «Presque rien ne lui manque. Il est libre de ses mouvements. La Constitution actuelle lui a taillée la part du lion. Pourquoi veut-il encore réviser cela ».
Lire : «Je demande à Yayi de retirer en gentleman le décret sur la révision» Jacques Migan sur Gerddes
«La révision n’est pas judicieuse, opportunité, inopportune. Il trouve que l’initiative populaire est le plus grand secret de cette révision. Si ça passe, on ne pourra maîtriser ce qui va se passer. Il n’a pas manqué de dire de se prononcer sur le débat actuel, sur le passage obligatoire à la Cour Suprême pour toute loi provenant du gouvernement. «Je suis de l’avis de ceux qui disent que tout projet de loi provenant du gouvernement, doit passer par la Cour Suprême. Avant de conclure qu’on n’a aucune garantie de la part de celui qui veut rester au pouvoir. L’essentiel est d’être vigilant, car tout n’est pas clair dans cette histoire.
Laisser un commentaire