Le 1er août prochain, le Bénin célèbre le cinquante-troisième anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. A sept jours de l’évènement, la toilette de la ville de Cotonou, censée abriter les manifestations officielles, n’a pas encore commencé.
«Moi je ne sais même pas si la Fête de l’Indépendance aura lieu à Cotonou ou ailleurs cette année.» Ces lamentations de Paulin traduisent la situation dans laquelle se trouve Cotonou, à quelques jours de la célébration de la fête du 1er août, marquant le cinquante-troisième anniversaire de l’accession du Bénin à la souveraineté internationale. Paulin est un citoyen béninois, rencontré dans la matinée d’hier à la hauteur de l’Eglise Catholique St Jean, située dans le quartier du même nom, en plein cœur de Cotonou.
Cotonou, c’est dans cette ville, plus précisément au niveau de l’Avenue St Jean, que se tiendra la cérémonie officielle de célébration du 1er août. A quelques jours de cette date, Cotonou ne donne pas l’image d’une ville devant abriter cet événement important dans la vie du pays.
Au niveau des principales artères de la ville, aucun signe annonciateur du 1er août, comme ce fut le cas les années antérieures. Pas de drapeau implanté, ni de posters géants. Les rues gardent leur visage insalubre habituel. Echangeur de Godomey – Carrefour Toyota, Carrefour Toyota – Rue Censad, Carrefour Toyota – Etoile rouge, etc… C’est le même constat. Sur l’Avenue St Jean, c’est un tas d’ordures qui accueille les usagers.
Certains citoyens tentent d’expliquer l’absence de ferveur, observée dans la capitale économique. Wilfrid fait constater que le Bénin est «caractérisé par la précipitation». «C'est à la dernière minute que tout se fait dans mon pays.» Grégoire, un autre citoyen rencontré sur l’esplanade de l’Etoile Rouge, prend le contre-pied. «Ce n’est pas tard. Nous sommes au 23 juillet, et jusqu’au 29 tout va rentrer dans l’ordre. Il n’y a pas de nouvelles d’infrastructures à réaliser cette année, donc 48 heures sont largement suffisantes pour nettoyer la ville de Cotonou.»
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