Interdiction de meeting et de marche : la Cpfg et l’Un face au commissaire Agossadou

Le meeting et la marche de protestation contre la révision de la constitution,  prévu par la Convention patriotique des forces de gauche (Cpfg)  et l’Union fait la nation (Un) ce samedi 24 août 2013  à la bourse du travail n’ont pas pu avoir lieu. Très tôt ce martin, les policiers ont encerclé la bourse du travail et interdit son accès aux secrétaires généraux, aux ténors de la Cpfg, de l’Un et à leurs militants ; sous prétexte d’un arrêté préfectoral défendant la tenue du mouvement.

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A quatre heures trente minutes (4h 30) déjà, les policiers ont pris d’assaut la bourse du travail interdisant toutes entrées et sorties. Près de trois (3) heures plus tard, les organisateurs étaient venus constater les faits.
« Je vous refuse toutes activités », c’est par ces mots que le Commissaire Agossadou s’est opposé au mouvement pacifique annoncé par la Cpfg et l’Un depuis le 20 août dernier. Tous de rouge vêtus, les membres de l’opposition,  avocats,  cinéastes, étudiants et citoyens de différents secteurs d’activité sont présents pour dire non à la révision de la constitution. Mais ils ont été contraints par les forces de l’ordre dirigées par le commissaire Agossadou à former des groupes de discussions  immobiles autour de la bouse du travail.  Le porte parole de la Cpfg Jean Kokou Zounon dénonce : « Ce à quoi nous assistons prouve que, nous sommes en face d’un gouvernement dictateur, qui a quelque chose à se reprocher. Nous n’accepterons pas un pouvoir dictateur. La Cpfg regroupe la majorité des partis politiques et des organisations syndicales et cette intimidation ne va pas marcher. »  Le coordonateur de l’Un Lazare Sèhouéto pour sa part, a fait comprendre qu’on peut interdire une marche mais pas un meeting et que prochainement au Bénin on leur interdira de penser. Pascal Todjinou et ses confrères secrétaires généraux se sont aussi indignés du fait qu’on leur interdise de marcher et de rentrer dans leur ‘’maison’’ sous prétexte d’un arrêté du préfet de l’atlantique et du littoral. Selon les manifestants, un arrêté préfectoral ne peut pas remettre en cause la loi qui autorise toute organisation légale de s’exprimer pacifiquement. En revoyant les militants dans leurs demeures respectives, les responsables de l’Un et de la Cpfg ont laissé entendre qu’ils organiseront d’autres manifestations les jours à venir.

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