Production des plaques d’immatriculation : «Le promoteur de Spa veut négocier mon silence»

Les membres du Bureau exécutif national du Syntra-Ttp, avec en avant-garde leur Secrétaire Général adjoint, Jacques Ayadji, étaient montés au créneau, le jeudi dernier, pour dénoncer la précipitation et les dysfonctionnements qui entourent la cession de la production des plaques d’immatriculation à l’entreprise Spa. Après cette conférence de presse qui révèle à la face du monde un autre scandale en gestation au ministère des Travaux Publics et des Transports, il y a eu de nouveaux développements dans cette affaire.

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Au cours de cette conférence de presse, Jacques Ayadji et sa troupe réclamaient, entre autres, la résiliation du partenariat infructueux entre la Direction Générale des Transports Terrestres (Dgtt) et la Société des Plaques et Accessoires (Spa). Mais, c’est sans compter la témérité de Francis Ahouadi, Directeur de la Spa, qui n’entend reculer devant aucun obstacle pour s’accaparer le monopole de la production des plaques d’immatriculation au Bénin, un secteur assez lucratif.

A en croire Jacques Ayadji, le responsable de la Spa, Francis Ahouadi, a tenté au cours d’une rencontre qu’il a méticuleusement organisée hier, d’entrer en contact avec lui. Une forme de guet-apens que le syndicaliste n’avait pas vu venir. Cette rencontre, en effet, a été organisée en complicité avec un ami qu’ils ont en commun, dans l’intention d’obtenir le silence du Sga du Syntra-Ttp, qui commençait, selon eux, à en dire un peu trop. Au cours de cette rencontre, le promoteur du Spa a, entre autres, voulu solliciter la médiation du syndicaliste, pour que l’actuel Dgtt prenne une lettre, adressée à Uba-Bank, qui pourra abroger l’actuelle lettre, qui date de 2001, et qui est dénoncée par le Syntra-Ttp comme étant falsifiée (lire la note à la page 12). Mais, le syndicaliste, qui n’a pas voulu se laisser entraîner dans cette manipulation, a tôt fait de déserter les lieux.

Il faut préciser que cette tentative d’influence est intervenue après qu’un incident se soit déjà produit dans la journée. En effet, invité hier sur une émission, de l’une des radios de la place, pour intervenir sur des sujets de l’actualité, l’émission n’a pu se tenir normalement. Quelques dix minutes seulement après le début de l’émission, alors que Jacques Ayadji commençait à aborder le sujet de la production des plaques d’immatriculation, l’émission a été brusquement arrêtée par un ordre qui venait du Directeur de ladite radio. Une situation de confusion qui a pris de court, aussi bien l’animateur de l’émission que son invité.

A travers le recoupement de ces deux évènements, Jacques Ayadji dénonce une tentative de réduction au silence, qui commence à tourner à l’obsession. Il affirme, au regard de ce harcèlement, ne plus être en sécurité, lui et sa famille, et attire l’attention de l’opinion publique sur le danger qu’il court, non seulement avec sa famille, mais aussi avec les membres de son syndicat. Il lance un appel à la vigilance du Chef de l’Etat et du ministre Aké Natondé, qui doivent chercher à comprendre la mauvaise gestion qui caractérise le partenariat public-privé qui lie la Dgtt et la Spa.  

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Les documents fournis par Jacques Ayadji

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