Suite à la dernière sortie du Président du Patronat béninois, sur l’état des lieux du dialogue secteur public / secteur privé, le ministre de l’Economie et des Finances, Jonas Gbian, était sur plusieurs chaînes de télévision, pour éclairer l’opinion publique sur la question.
Contrairement à ce que le Président du Patronat national, Sébastien Ajavon, a fait savoir, il y a quelques jours, le ministre Jonas Gbian affirme que le dialogue secteur public / secteur privé n’a pas été rompu. C’est au cours d’une sortie médiatique qu’il a effectuée sur les chaînes de télévision, le week-end dernier.
Pour le ministre de l’Economie et des Finances, les propositions contenues dans le rapport des matrices issues de la Table ronde sur l’économie, remis au Chef de l’Etat, en Avril dernier, ont été bien étudiées. Seulement, si elles sont restées sans suite, c’est parce qu’elles ne prennent pas en compte l’intérêt supérieur du pays. Ainsi, «les recommandations ont été soumis à l’avis technique des partenaires, dont le Fmi, la Bceao, l’Ue, l’Omc… qui les ont déclarées non-conformes aux accords signés par le Bénin sur le plan économique», affirme Jonas Gbian.
Entre autres réquisitoires du gouvernement contre les recommandations, le ministre Jonas Gbian dénonce la volonté du Patronat d’axer le développement du Bénin sur les importations. Car, «ils ont proposé de délivrer de licence à six opérateurs économiques dans six secteurs phares de développement, en contrepartie d’un forfait à l’Etat. Lequel exonérerait ces opérateurs économiques de toute autre forme de taxe», s’indigne le ministre de l’Economie. Pour qui, cette mesure est contraire aux dispositifs légaux en matière de fiscalité au Bénin, et peut même encourager l’inflation, compte tenu de la situation de monopole qu’elle engendrera. Aussi, le gouvernement, à travers le ministre des Finances, fustige les exigences du Patronat, en ce qui concerne l’installation de l’Autorité de régulation dudit dialogue. En plus, le gouvernement, n’est pas d’accord pour l’occupation systématique de la Présidence de l’autorité par le Président du Patronat.
Pour finir, Jonas Gbian affirme que le dialogue secteur public / secteur privé continue. Et puisque le Patronat n’est pas représentatif du secteur privé, certaines recommandations d’autres composants du secteur privé, sont prises en considération dans l’élaboration de la Loi des finances 2014.