On peut le dire sans trop se tromper. L’un des principes auxquels le Chef de l’Etat est resté attaché lors de ce remaniement est de sortir de son nouveau gouvernement tous les ministres sur qui pèsent des soupçons d’accointances trop poussées avec son ennemi juré Patrice Talon.
Le premier sur cette liste est bel et bien le Premier ministre Pascal Iréneé Koupaki. Bien qu’il n’ait pas connu Talon outre mesure avant son entrée au gouvernement, il est estampillé comme un de ses proches depuis qu’il a géré le dossier de l’outil industriel de la Sonapra que l’homme d’affaires a gagné aux termes d’une adjudication assez houleuse. Depuis, il n’est plus arrivé à laver ses soupçons. Il a été même agité dans l’entourage de Yayi que Talon sera le bras financier de Koupaki lors de l’élection présidentielle de 2016. Ensuite, il y a aussi Lambert Koty, le ministre des travaux publics. L’amitié des deux hommes s’est renforcée depuis 2006 quand tous ils travaillaient pour l’élection de Boni Yayi en 2006. Didier Aplogan, le ministre de la jeunesse, des sports et des loisirs est aussi compté parmi les « koupakistes » du gouvernement. Ce communicant a longtemps travaillé avec Talon pour l’élection de Yayi aux côtés du même Talon. Reckya Madougou pourrait être aussi comptée parmi ceux là. Pendant longtemps, elle a côtoyé le monde des intrants en ayant à sa charge la gestion des arrières de son géniteur qui fut aussi un importateur d’intrants. Aurait-elle pu faire tout cela sans avoir connu et collaboré avec Talon ? Il se susurre même dans l’entourage de Yayi qu’elle aurait rencontré Talon lors de son long séjour parisien pour raison de maternité. Depuis l’échec du Pvi et la crise de la filière coton Talon est devenu l’ennemi public numéro. Tous ceux qui osent avoir des atomes crochus avec ce magnat des affaires sont systématiquement persécutés et arrêtés. Mais Yayi pourra-t-il se débarrasser de tous les « pro-talon » qui l’entourent. Un travail aussi laborieux que celui d’extraire l’eau de la sauce.
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