Cotonou : la municipalité désavoue la gestion que fait l’Etat de ses fonds

(Le développement de Cotonou compromis) La Municipalité de Cotonou a désavoué, hier jeudi 12 septembre 2013, la gestion que fait l’Etat central des ressources financières de la commune. L’autonomie financière des communes, et particulièrement celle de Cotonou, est dangereusement mise à mal par l’Etat central, avec pour corollaire la compromission du  développement local.

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A travers une conférence de presse animée à l’hôtel de Ville, le Directeur des Services économiques et financiers (Dsef) de la Mairie de Cotonou, Mouftaou Alidou l’a révélé hier, jeudi 12 septembre 2013. Il s’agit de la trop grande lenteur que connaissent les appels de fonds émis par la Recette-Perception de la Mairie, pour payer les fournisseurs et autres prestataires de services de la Ville. C’est ainsi que la trésorerie de la Commune de Cotonou affiche comme fonds lui appartenant, dans les caisses du Trésor Public – gérées par l’Etat – une disponibilité budgétaire de trois milliards sept cent millions de francs Cfa, qui tardent étonnamment à lui être mis à disposition pour usage. Selon le Dsef, l’Etat empêche les organismes publics locaux de disposer de leurs ressources, de les utiliser dans le temps, selon leur plan annuel de développement. A en croire Mouftaou Alidou, la toute puissance publique centrale s’abrite derrière la règle de l’unité de caisse, pour imposer son diktat, et freiner les initiatives créatrices des élus locaux  qui ont un devoir  de résultat envers leurs mandants ou électeurs appelés à les apprécier au terme de leur mandat, sur les bases de leurs réalisations.

Cotonou dans de salles draps.

Un des grands blocages financiers que l’Etat central a dressé au développement de Cotonou, est, selon le Dsef Mouftaou Alidou, la perturbation du déroulement normal de l’opération de titrisation, pour laquelle la ville a bloqué, de décembre 2012 au premier trimestre 2013, trois milliards cinq cent millions (3.500.000.000) F Cfa. Conséquence, déplore le Dsef, partout Cotonou est tombée en disgrâce. Les banques, les prestataires, les fournisseurs, le personnel municipal et autres bénéficiaires de la titrisation, ont totalement perdu confiance en la Mairie de Cotonou. La ville est sous la pression quasi-quotidienne de la Sbee et surtout de la Soneb, qui menace de couper les robinets de la ville, comme ce fût le cas en 2011. Aussi, les prestataires de la Ville dans le domaine de la salubrité (désensablement mécanisé ou manuel, enlèvement des ordures, curage), de la lutte contre les inondations, de l’éclairage public… sont tous très remontés contre la ville, parce qu’ils ne sont pas payés. Toutes choses qui, estime-t-il, constituent d’énormes difficultés qui entravent la conduite à bien des activités de développement de la Municipalité de Cotonou.

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La Nouvelle Tribune

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