La Renaissance du Bénin amorce sa descente aux enfers

C’est désormais le branle-bas au sein du parti la Renaissance du Bénin (Rb). Des départs qui n’en finissent plus, et d’autres déjà annoncés en cascade, présagent assurément d’une sale saison pour le parti du «soleil levant».

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C’est un été assez enflammé que traverse actuellement la famille «Houézèhouè». Tenaillée de toute part, la Rb continue de perdre des plumes et surtout du terrain. A la suite des attaques répétées et des menaces de ses alliés politiques de la mouvance présidentielle, dont l’ombre plane sur la Mairie de Cotonou, s’ouvrent les vannes d’une série de dissidences. En moins de deux mois, la Rb a perdu, à l’Assemblée Nationale, trois députés qui ont simplement décidé de claquer la porte.  Une situation assez embarrassante pour le parti, qui se retrouve de plus en plus dans une mauvaise posture, avec les départs des députés Epiphane Quenum et Ali Camarou, qui ont, le lundi dernier, emboité le pas au député Parfait Houangni qui, le 20 Juillet 2013, avait décidé de créer son propre parti politique.

Cette situation, même si elle n’a pas l’air d’alerter pour l’instant les responsables du parti, est tout de même un gros caillou dans les chaussures des Soglo. Et pour cause, ces dissidences interviennent surtout dans les fiefs traditionnels du parti, notamment au niveau des 15e, 16e, 23e et 24e circonscriptions électorales, au sein du plateau d’Abomey et dans Cotonou. Sans compter également six conseillers et chefs d’arrondissements dans la Commune de Djidja, puis des jeunes et femmes, soutiens indéfectibles de ces figures de proue qui s’envolent.

L’équation paraît encore plus difficile  pour Léhady et toute la famille Soglo, avec l’addition qui risque d’être encore très salée dans les jours à venir. Des bruits de couloirs qui annoncent encore d’autres départs, et pas des moindres. Si les dernières velléités de l’ancien ministre Blaise Ahanhanzo-Glèlè, après sa sortie du gouvernement, n’ont fait que creuser le fossé entre lui et la tête du parti, les positions des députés tels que Nazaire Sado et Georges Bada, elles, ne sont pas des plus claires. Ces ténors du parti seraient également orientés vers la porte de sortie, et leur départ ne serait plus qu’une question de temps.

Voilà un tableau sinistre qui vient assombrir l’horizon de la Rb. Un scénario apocalyptique qui sonne le glas d’une Rb tourmentée et tournoyée de toutes parts. De l’intérieur comme de l’extérieur.

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