Renaissance du Bénin – Yayi : une dissidence inévitable

Revenu du Canada via Paris, le mercredi dernier, Lehady Soglo se réserve toujours de parler de la crise qui secoue son parti. Cette attitude qui surprend maints militants du parti, participe bien d’une stratégie qu’a décidé d’adopter le président de la RB, pour mettre davantage la pression sur son allié politique de la Marina.

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Lehady dribble tout le monde. Depuis le mercredi qu’il est revenu au pays, il minimise la saignée au sein de son parti. Ce jour à l‘aéroport, il avait qualifié le départ de l’honorable Epiphane Quenum de non-évènement et demandé pardon aux militants de la Rb, afin qu’ils excusent ces députés transhumants qui les ont trahis. Hier, il a convoqué une réunion de crise du bureau politique, qui s’est tenue de 11 heures à 13 heures. Là aussi, les départs au sein du parti n’ont pas été examinés. Le bureau politique s’est préoccupé du bilan des activités du parti en 2013. A ce niveau, il a été décidé de poursuivre l’installation des structures de base du parti, mais aussi les tournées de prise de contact du président Lehady. On pourra bien croire qu’à la Rb, le départ officiel (demain) des honorables Epiphane Quenum et Ali Camarou n’émeut personne. Mais, la vérité est tout autre.

Selon des indiscrétions, le président de la Rb trouve les responsables de cette crise ailleurs que dans son parti. Dans son entourage, il se susurre que le vrai auteur de cette crise est le Président Yayi. Selon des sources proches du parti, c’est lui le tireur de ficelle qui pousse certains députés à s’émanciper politiquement. Les relations entre le Chef de l’Etat et le président Lehady Soglo sont très froides, depuis le dernier remaniement ministériel, lorsque ce dernier a constaté que son parti – si grand – n’a hérité que d’un «petit» ministère, en somme une coquille vide, avec le jeune Christian Sossouhounto. Lehady avait fini par comprendre que son malheur venait de celui qui devrait le protéger. Il boude Yayi en coulisse. Ce dernier lui aurait envoyé des émissaires en privé, qui lui demandent de se calmer après qu’il ait appris qu’il voulait quitter la majorité présidentielle. Lehady prend son mal en patience, mais pour combien de temps.

Si les attaques en sourdine contre son parti s’accentuent, il risque de claquer la porte, et d’annoncer son départ, mais dans ce jeu d’usure, personne ne veut être pris comme responsable du crash. On se surveille et se méfie. Pour combien de temps encore ?  

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