Semaine décisive dans les affaires Patrice Talon : verdict sur l’extradition ce mercredi

C’est ce mercredi 18 septembre que la Cour d’Appel de Paris est supposée donner son verdict sur la demande d’extradition de l’homme d’affaires Patrice Talon. C’est dans le cadre des affaires dites de tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat, dont Talon est accusé d’être le principal commanditaire.

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Après environ quatre mois de stand by, les affaires de supposées tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat reviennent cette semaine au devant de la scène. Dans ces affaires, mettant aux prises d’un coté le Président Boni Yayi (supposée victime) et de l’autre l’homme d’affaires béninois Patrice Talon (commanditaire et complice présumé), c’est en fait ce mercredi 18 septembre que la Cour d’appel de Paris donne son verdict sur la demande d’extradition de Patrice Talon et Olivier Boko. Dans le cadre de ces deux affaires, des mandats d’arrêtsinternationaux ont été lancés contre Patrice Talon et son supposé complice Olivier Boko, tous deux réfugiés à Paris. C’est donc pour la mise en application de ces mandats d’arrêts, qu’une demande d’extradition a été adressée à la Justice française.

La dernière fois donc que la Chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris s’est prononcée sur ce dossier, remonte au 22 mai 2013. A cette date, par un arrêt, la Cour d’Appel de Paris avait renvoyé son délibéré pour le 18 septembre, tout en exigeant des autorités béninoises des compléments d’informations. Les compléments d’informations demandés par la Cour d’Appel de Paris se résument en sept points. Il s’agit pour l’Etat béninois de préciser, entre autres, le temps et le lieu de commission des deux infractions, de préciser, compte-tenu des engagements pris par le gouvernement béninois en matière de peine de mort et de peine de travaux forcés à temps, les peines encourues «en remplacement», par Patrice TALON au titre des chefs d’accusation, à la fois d’association de malfaiteurs et de tentative d’assassinat, qui lui sont reprochés. Il en est de même pour l’état d’avancement du projet de révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 et, en particulier, de son article 42. Il est aussi demandé de préciser si la République du Bénin est partie à la Convention de New-York du 10 décembre 1984, contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

L’arrêt ajoute que les informations sollicitées devront parvenir à la Cour dans un délai de deux mois, à compter de sa notification à l’autorité béninoise. Selon nos investigations, les compléments d’informations voulus par la Cour d’Appel lui a été transmis par les autorités béninoises. Et ce, dans le délai. Patrice Talon et Olivier Boko seront-ils extradés ou pas ? La Cour d’Appel va-t-elle repousser son verdict à une date ultérieure ? On le saura mercredi prochain. Et le verdict de Paris devrait être décisif dans la suite de ce feuilleton empoisonnement. Feuilleton déjà marqué par une double ordonnance de non-lieu du juge d’instruction Angelo Houssou. Ces ordonnances ont d’ailleurs été confirmées, en partie, par la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Cotonou.

Pour rappel, à part Patrice Talon et Olivier BoKo, les autres co-accusés de ces affaires empoisonnement et coup d’Etat sont en détention préventive, ici au Bénin, depuis l’éclatement de ces affaires en octobre 2012 et février 2013. Ce sont, Moudjaidou Soumanou (ancien ministre), Ibrahim Cissé (médecin du Président Yayi), Zoubérath Kora (nièce du Président Yayi), le Commandant de Gendarmerie Pamphile Zomanhoun, et l’expert-comptable Johannes Dagnon (proche de Talon).

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