Amnesty International plaide pour la Justiciabilité des droits économiques, sociaux et culturels au Bénin

Hier, au Palais des Congrès de Cotonou, s’est tenue une table-ronde co-organisée par Amnesty International Bénin, la Chaire Unesco des Droits de l’Homme et de la Personne Humaine, et la Coalition béninoise pour les Desc sur la justiciabilité des droits économiques, sociaux et culturels au Bénin. Cela, en vue de faire ratifier le protocole relatif au Pidesc.

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Le Bénin, dans sa volonté de protéger et de promouvoir les Droits de l’Homme, en général, et les droits économiques, sociaux et culturels (Desc), en particulier, a posé  beaucoup de pas. Et cela,  de façon progressive. Dont, entre autres, la reconnaissance constitutionnelle (1990), la ratification du Pacte international relatifs aux droits économiques, sociaux et culturels (Pidesc) (1992) et récemment – le 24 septembre 2013 – la signature du Protocole facultatif se rapportant au Pidesc. Mais, il reste encore un pas, la ratification du Protocole. Et c’est pour amener les gouvernants béninois à poser cet ultime pas, qu’Amnesty International Bénin a co-organisé, hier, avec la Chaire Unesco des Droits de l’Homme et de la Personne Humaine et de la Démocratie, et la Coalition béninoise pour les Desc, une table-ronde. Tenue au Palais des Congrès de Cotonou, cette table-ronde a réuni des membres du gouvernement, des Représentants du Corps Diplomatique et des institutions internationales, des professionnels et des praticiens du Droit, ainsi que des acteurs de la Société Civile, autour du thème général : «Ratification du Protocole facultatif au Pacte international relatifs aux droits économiques, sociaux et culturels : vers une effectivité des objectifs de développement durable».

Exiger la dignité

Dans son mot de bienvenue, Clément Capo-Chichi, Directeur Exécutif d’Amnesty International Bénin, faisant remarquer que «le respect des droits humains est une question de volonté politique», a «humblement» suggéré au Gouvernement, tout en l’encourageant, de ratifier le Protocole.   

Procédant à l’ouverture de cette table-ronde, le ministre de la Justice, Valentin Djènontin, accompagné de son homologue chargé des Relations avec les Institutions, après avoir rappelé les efforts réalisés par le gouvernement, a réitéré l’engagement de celui-ci à les poursuivre, pour l’effectivité des Desc.

Aussi, le Garde des Sceaux, a-t-il salué l’initiative d’Amnesty International Bénin et de ses partenaires, par l’organisation de cette table-ronde qui, est-il convaincu, constitue un pas vers la ratification du Protocole. Cette ratification, si elle est faite dans un délai raisonnable, fera du Bénin l’un des premiers pays africains à avoir ratifié cet instrument juridique international, qui permettra aux victimes de demander justice pour les violations de leurs Desc. Donc d’«exiger la dignité».

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Faite de deux communications présentées par le Docteur Cyrille Gougbédji, de la Chaire Unesco, et Sandra Ratjen, de la Commission Internationale des Juristes, suivies de débats, la table-ronde «tenue presqu’à la veille du bilan des Omd», permet d’amorcer les réflexions sur comment la prise en compte des droits humains peut permettre d’atteindre les objectifs de développement durable (Odd). Et contribue, à travers les différentes propositions, à définir des options stratégiques qui conduiront à la ratification du Protocole facultatif se rapportant au Pidesc.

Les conclusions de cette table-ronde, faut-il le préciser, seront transmises au Gouvernement.

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