Le Secrétaire général de la Société de développement du coton (Sodeco), Gaudens Zannou, qui devrait se rendre en France dans le cadre d’un séminaire et dîner professionnel de l’Association française cotonnière (Afcot), n’a pas pu effectuer ce voyage, à l’instar de deux autres de ses collègues.
Arrivé à l’aéroport de Cotonou, il a été arrêté par la Police, pour des raisons non encore élucidées. Diantre ! La liberté d’aller et venir, proclamée par la Constitution du 11 décembre 1990, est de plus en plus mise à mal au Bénin. Gaudens Zannou, Secrétaire général du Syndicat du Syndicat des Travailleurs de la Sodeco (Syntra-Sodeco), l’a appris à ses dépens. Il n’a pu se rendre en mission à Deauville, en France, du 07 au 14 octobre 2013, pour un séminaire et un diner professionnel de l’Afcot. Arrivé à l’Aéroport de Cotonou, ce lundi 07 octobre, pour prendre un vol Air France à destination de Paris, il a n’a pas pu franchir les derniers contrôles avant embarquement. Seuls partiront à ce séminaire le Dg Réné Togbé (qui a d’ailleurs signé son ordre de mission) et un autre agent de la même société.
Il a été arrêté par la Police qui le garde à vue au Commissariat de Police de l’Aéroport, avant de le transférer, hier matin, au service de l’immigration, où on lui notifie la confiscation de son passeport et sa convocation pour demain matin. Joint au téléphone hier, Gaudens Zannou affirme que rien ne lui a été reproché. «Jusqu’à ce qu’on me libère, ce midi, on ne m’a rien dit, on m’a appelé après pour me dire qu’on va garder mon passeport, et on m’a dit de revenir jeudi matin», a-t-il affirmé. Racontant sa mésaventure, il ajoute qu’il a fini de remplir toutes les formalités, avant qu’on ne l’arrête et le garde à vue. C’est dans les milieux policiers que l’on apprend qu’il s’agirait d’une atteinte à la sécurité intérieure. Guadens Zannou, Sg de Syntra-Sodeco, société appartenant naguère à Patrice Talon, et que vient de reprendre l’Etat par des manœuvres subreptices, serait soupçonné d’être un proche du magnat du coton. Il n’est donc pas possible de le laisser partir en France, où il pourrait rencontrer l’ennemi public numéro un de la République. Décidément la «talonphobie» a atteint un seuil critique au sommet de l’Etat.
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