Bénin : Jean-Baptiste Elias dénonce des pratiques irrégulières dans l’Administration publique

Reconduit en septembre, à la tête du Conseil d’Administration du Fonac, Jean-Baptiste Elias, ancien président de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption (Olc) devenue Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (Anlc), dont il est membre, était l’invité de l’émission Débats actuels (Golfe Tv) de ce dimanche 13 octobre.

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Jean-Baptiste Elias, président du Conseil d’Administration du Fonac, ancien président de l’Olc et membre de l’Anlc, président de l’Observatoire de l’Union Africaine chargée de la lutte anti-corruption, était sur le plateau de Débats actuels (Golfe Tv & Golfe Fm), hier dimanche 13 octobre.

Il a annoncé que, conformément aux textes du Code de Procédure Pénale, le Fonac dispose de nouveaux Statuts pouvant lui permettre de combattre la corruption. «A l’Assemblée générale du 15 septembre 2013, il a été précisé qu’elle a le droit d’ester en justice et de se constituer partie civile. Ainsi tout ce que nous allons faire pour mettre fin à l’impunité, se retrouve dans nos Statuts», a fait savoir Jean Baptiste Elias. Qui explique que les nouveaux Statuts dont s’est doté le Fonac, lui permettent d’aller de l’avant dans sa lutte contre l’impunité. Il l’a dit en revenant sur des prouesses faites par son organisation, dans son combat contre la corruption. Quelques exemples, en 2003 le procès dans l’affaire de sac de glucose transformé en sac de sable. «Nous avons à l’époque demandé que l’Etat soit dédommagé. Et nous avons pu reverser la somme récupérée, dans les caisses de l’Etat», a-t-il rappelé. Aussi, «le Fonac a-t-il fait rendre gorge les responsables d’un projet de 5 milliards  F Cfa, de la Sbee, qui ont dû reverser 300 millions F Cfa dans les caisses du Trésor Public.»

Cadres B directeurs de projets !?

Comme il nous y a habitué, à chacune de ses sorties médiatiques, Jean-Baptiste Elias n’a pas manqué d’évoquer quelques cas de corruption ou d’irrégularités à la Fonction Publique, sur lesquels le Fonac a enquêté.

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A ce propos, il a affirmé que des agents publics non-qualifiés, occupent des postes techniques dans les ministères.  C’est l’exemple des agents de la catégorie B qui sont Directeurs de projet, alors que ces postes sont réservés à des cadres A. Pire, «Il y a même des contractuels qui occupent des postes de responsables de projets. Il y a aussi des cadres de catégories A3 et A2 qui sont Directeurs généraux adjoint des ministères, alors que les textes prévoient que seuls les agents A1 doivent être des Directeurs adjoints.» Pour lui, «C’est grave» et «cela ne doit plus durer.» Pour cela, Jean-Baptiste Elias «interpelle la conscience du Chef de l’Etat» et «l’invite à mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut.»

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