KOUPAKI : un livre ni blanc, ni vert, ni rouge

Depuis son départ et suite à toutes les interrogations auxquelles la sortie a donné lieu voici une démarche attendue, bien plus que le contenu et la manière. Voici un symbole, parlant de l’homme et de sa personnalité qui ont pu séduire, parfois au-delà du bilan de ce régime qui lui collera résolument à la peau, dont on aurait aimé connaître le projet en termes d’ambition ou de choix de direction au bout d’une dizaine d’années d’action gouvernementale à plein temps. 

Publicité

D’autres avant lui, sans être des champions d’une telle longévité dans un gouvernement se sont déjà essayés à ce même exercice, parfois prolongé à l’extérieur, au niveau des diasporas les plus représentatives, consistant à exalter les qualités que nous recelons en tant que béninois et auxquelles ne font toujours pas appel les gouvernants. Bravo pour l’exercice en 31 pages.

J’ai entendu des mots qui sonnaient même très forts dans ma tête, j’ai aperçu les mêmes courtisans, comme du temps des ligueurs du temps du PRPB et, plus récemment, comme ceux qui nous ont fait le coup de n’être que des cadres sans coloration politique et qui ont fini par n’être mus que par les mêmes intérêts que la classe politique africaine dans sa globalité

On prend les mêmes et on recommence !

Que pourrait augurer un régime avec, à nouveau, les mêmes qui ont déjà pris part à ces festins qui nous ont laissés là où nous sommes aujourd’hui ? Les mêmes qui ont abdiqué par pure complicité

Quand bien même on admettrait que PIK est, à lui tout seul, une révélation des temps modernes en termes de probité intellectuelle et morale, que vous inspire autour de lui des noms comme KABIROU MARIE SEGLA, ADJANOHOUN CELESTINE, ROGER GBEGNONVI, Mme ZINZINDOHOUE ABRAHAM.., J’en passe.

Publicité

A cette tribune il a manqué dans le parterre de personnalités, comme nous sommes plus à le ressasser durant toute la soirée, un ou deux jeunes qui cherchent toujours à comprendre la politique qu’on leur explique depuis qu’ils sont devenus adolescents et qui savent aussi mieux exprimer que quiconque leurs préoccupations dans la dizaine de minutes allouées pour encenser.

Alors qu’ils savent également, de part leurs compétences, que ce qui fait progresser les nations qui se développent semble parfaitement à leur portée, pourquoi ne pas  les inviter à nous dire ce qu’ils pensent des chemins que nous persistons à emprunter et de tous ces messieurs de la veille garde ?

Nous continuons de penser pour eux, dans un monde qui leur appartient désormais, sans jamais leur offrir la possibilité de s’exprimer pour nous dire ce qu’ils pensent de ces maux que nous avons peut être encore arbitrairement définis afin qu’opportunément tout cela serve de choix idéologique réducteur et de blanc sein pour d’autres aventures.

Nul doute que nous avons besoin des anciens, en cela le parterre d’illustres professeurs fait plus que jamais autorité dans le contexte de l’articulation de la problématique du livre bleu de M. KOUPAKI autour des idéaux d’une gouvernance efficace, comme ce dernier semble déjà bien résolu à nous le vendre, deux ans et demie seulement après l’entame du second mandat d’un gouvernement qui continue de nous porter la scoumoune.

C’est son choix. On le lui aurait même reproché, comme il tardait à un certain nombre d’entre nous de le voir dans ce rôle pour conjurer le sort de premier ministre encastré dans du marbre, à dessein, afin qu’il prenne rapidement son destin d’Homme d’Etat en main. Là encore c’est son problème.

Mais qu’en penserait le père, dont on est entrain de vider sept ans de collaboration de toute sa substance, un peu comme Nicolas Sarkozy a tué toute velléité de Jacques CHIRAC pour un énième mandat à partir de son bilan, bien avant que ce dernier n’ait le temps de réfléchir à l’échéance qui se préparait.

Si c’est une mouche qui l’a PIK, à moins qu’il se prenne pour un bleu, Amen pour lui.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité