Le Bénin enfin dans le cercle fermé des pays producteurs de pétrole

Le Président de la République a eu, dans la matinée de ce mercredi 23 octobre 2013, une importante séance de travail avec une délégation de la Compagnie pétrolière South Africa Petroleum (Sapetro), conduite par sa Vice-présidente, Senator Daisy Danjuma.

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A l’ordre du jour de cette séance, le point des travaux d’exploration pétrolière de la Sapetro dans les eaux territoriales béninoises. On retiendra de cette séance, la confirmation de l’existence du pétrole dans le bassin sédimentaire côtier béninois, et le démarrage imminent de la phase d’exploitation.

Démarrés en décembre 2008, les travaux d’exploration avaient permis de prouver l’existence effective du pétrole dans les eaux béninoises, avec la présentation en février 2009 d’un échantillon au Chef de l’Etat. Les recherches, poursuivies depuis lors, permettent de confirmer aujourd’hui cette donne, et de préciser les estimations de réserves contenues dans nos eaux territoriales. Selon Daisy Danjuma, 87 millions de barils d’or noir sont déjà disponibles sur le bloc 1 du champ pétrolifère de Sèmè-Podji et feront l’objet d’une exploitation sur quatorze ans, à raison de 7.500 barils/jour  à compter de la date d’exploitation. Les discussions sont en cours avec les autorités béninoises, pour affiner le contrat de partage entre Sapetro et l’Etat béninois. Parallèlement, les travaux se poursuivent sur un autre site, avec l’arrivée d’un Rig de forage attendu dès ce jeudi 24 octobre sur le bassin côtier de Sèmè-Podji.

Ces travaux permettront de confirmer l’existence d’une autre réserve estimée à cent millions de barils. Pour le ministre Barthélémy Kassa, ce jour mémorable marque l’entrée officielle du Bénin dans le cercle des pays producteurs et exportateurs de pétrole. Il a salué la dextérité avec laquelle la compagnie sud-africaine a conduit les travaux, et se réjouit des retombées positives qui en découleront, pour l’ensemble de l’économie. Longtemps considéré comme potentiel producteur pétrolier, le Bénin, avec cette dernière étape, confirme tous les espoirs placés dans son sous-sol, en matière d’hydrocarbures, au vu des quantités découvertes, qui attestent du caractère commercialisable de ces réserves.

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Le Ministre Kassa n’a pas manqué de rappeler les autres chantiers d’exploration en cours sur d’autres blocs, notamment avec la compagnie brésilienne Petro Bras. Le Conseiller spécial du Chef de l’Etat aux ressources minières, Ousmane Souley Dosso, entrevoit à travers cette exploitation pétrolière, une révolution économique susceptible de transformer, de fond en comble, le quotidien des Béninois, en raison de l’effet d’entraînement qu’exerce le pétrole sur les autres secteurs. Le gaz, les raffineries, la pétrochimie, constituent de nouvelles perspectives pour l’économie béninoise, longtemps plombée par son caractère fiscal. Le Chef de l’Etat s’est réjoui de cette nouvelle, et a exhorté les responsables de Sapetro à boucler les dernières opérations, pour faire jaillir du sous-sol béninois les premières gouttes du précieux liquide dans les plus brefs délais. 
Cell/com PR

Encadré de la rédaction : «Saint Thomas», jusqu’au premier baril…

On devrait tous hurler un «hourra» sonore, en l’honneur de cette nouvelle qui est tombée dans la journée d’hier. Le Bénin dans le cercle hermétique des pays producteurs de pétrole ? Qui n’en a jamais rêvé ? C’est, pour ainsi dire, que la chose boostera incontestablement une maigre économie, jusque là resté otage exclusif de la fiscalité. Synonyme, pour ainsi dire, de l’amélioration du quotidien des Béninois.

Mais, il se fait qu’il y a un petit hic. L’évènement survenu hier à la Présidence de la République, sous hautes acclamations et extrêmes enthousiasmes, présente un air de «déjà vu». En effet, ce n’est pas la première fois qu’on annonce au Peuple la découverte de pétrole dans le sous-sol béninois. L’image d’un bocal, au contenu noir, entre les mains du Chef de l’Etat, sous des rires très relâchés de son ministre du Pétrole, n’a pas quitté les esprits. Ce qui fait que, nombreux sont ceux qui demeurent aujourd’hui des «Saint Thomas», jusqu’au premier baril de l’or noir. Vivement les premières vraies gouttes.
Emmanuel E. Creppy 

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