Les étudiants désireux de faire une double-inscription à l’Uac, devront désormais payer des frais pour la seconde. Cette décision – justifiée par le Rectorat – n’est pas du goût des étudiants, qui crient à la remise en cause de la gratuité de l’enseignement supérieur, décidée par le Gouvernement, et ont bloqué, dans la matinée d’hier, le processus d’inscription, pour manifester leur désapprobation.
Le processus d’inscription lancé il y a peu à l’Université d’Abomey-Calavi, a connu un bouleversement hier. Protestant contre le payement de la somme de 15.000 F Cfa, comme frais d’inscription pour les étudiants désireux de s’inscrire dans deux entités différentes, à compter de cette année académique, des étudiants ont, dans la matinée d’hier mardi, momentanément bloqué le processus. Pour ces étudiants, qui disent n’avoir pas été informés, cette nouvelle décision rectorale ne saurait être appliquée, car cette dernière remet en cause la gratuité de l’enseignement supérieur, décrétée par le Chef de l’Etat et son Gouvernement, il y a quelques années.
Dans leur élan de protestation, ils se sont livrés à des actes de vandalisme. Que le Vice-recteur chargé des affaires académiques, Maxime da Cruz, lors d’un point presse organisé dans la soirée d’hier même, a condamné. « C’est un comportement indigne de quelqu’un qui se considère comme membre de la communauté universitaire », a laissé entendre le Professeur da Cruz, pour qui l’argument de non-information, brandi par les étudiants-manifestants, n’est pas justificatif de leurs actes de vandalisme. Encore que «les portes sont toujours ouvertes au dialogue».
Le pourquoi de la décision
La décision du Rectorat, de faire payer aux étudiants en double-inscription les frais de la seconde, n’est pas anodine. A en croire le professeur da Cruz, plusieurs étudiants font une double-inscription, mais ne suivent jamais les cours, ni ne composent pas dans le deuxième établissement. Alors que, explique le Vice-recteur, qui cite en exemple le cas de la 1ère année de Géographie et aménagement du territoire, où sur le chiffre approximatif de 7.300 étudiants inscrits, seulement 4.500 environ ont régulièrement composé : «Le Rectorat prend des dispositions adéquates pour permettre à ces derniers de composer dans de bonnes conditions».
C’est pour mettre fin au gaspillage de ressources, dû aux «inscriptions de plaisanterie» que cette décision a été prise, a justifié le Vice-recteur.
Laisser un commentaire