Transport rural au Bénin : Aké Natondé et le Cntr plaident pour de nouveaux financements

La Salle Béhanzin de Azalaï Hôtel de Cotonou, a servi de cadre hier à une table-ronde organisée par le Conseil National de Transport Rural (Cntr), pour rechercher des financements complémentaires, afin de boucler la mise en œuvre du Programme quinquennal 2012-2016.  

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Afin d’avoir des pontons pour rendre accessibles les écoles et les maternités, et pour porter le triomphe agricole vers les marchés, le Bénin, en appui à la Stratégie nationale de transport rural (Sntr), s’est doté d’un programme quinquennal 2012-2016, dont la mise en œuvre au cours des deux premières années prend fin le 31 décembre 2013. Selon Ambroise Yayi, Directeur du Conseil National du Transport Rural, pour poursuivre les activités à partir de 2014, il importe de rechercher des financements complémentaires. C’est pourquoi, Aké Natondé, ministre des Transports et des Travaux Publics, avec à ses côté Fatima Amadou Djibril, ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage, a lancé hier la table-ronde des bailleurs, pour des négociations avec les partenaires techniques et financiers.

Sous-secteur transport rural

Pour le ministre Aké Natondé, la mise en œuvre de la Stratégie nationale du transport rural est devenue une réalité depuis 2010. Et elle a défini quatre grands objectifs fondamentaux que sont: favoriser l’accessibilité et la mobilité en milieu rural ; améliorer les conditions de vie des populations en milieu rural, et lutter contre la pauvreté par des aménagements spécifiques à moindre coût ; assurer la pérennité des infrastructures de transport rural et assurer aux communes le transfert effectif des compétences liées au transport rural.

Premiers partenaires à avoir manifesté leur intérêt, le Royaume du Danemark, l’Union Européenne et les Pays-Bas, ont apporté leurs appuis financiers, respectivement à travers la Danida, pour un montant de 8,8 milliards de F Cfa, et le Fonds Européen de Développement (Fed), pour un montant de 5,7 milliards de F Cfa. Ces apports ont donc permis de financer les deux premières années de mise en œuvre effective du programme.

 

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Des réalisations

Avec ces financements, ce sous-programme a permis l’amélioration de la desserte des infrastructures sociocommunautaires et des zones à fort potentiel économique, de toutes les communes du Bénin, soit 10.000 km d’entretien courant et 1.500 km d’entretien périodique; de procéder au perfectionnement de 300 petites et moyennes entreprises (Pme) et de 100 bureaux d’études spécialisés en travaux à Haute intensité de main d’œuvre (Hiomo). Aussi, ils ont permis de créer environ 1.800 emplois qualifiés et 2.800.000 emplois d’hommes-jours non-qualifiés, et de renforcer les capacités de tous les acteurs impliqués dans la Stratégie nationale de transport rural. Par ailleurs, chaque commune dispose désormais, à part Cotonou, d’un inventaire de son réseau d’infrastructures de transport rural, d’un réseau prioritaire, d’une carte routière communale qui intègre le réseau de pistes rurales, d’un mécanisme de hiérarchisation des pistes rurales, d’un manuel de procédures pour la Sntr, et d’un classeur d’outils, comme des modèles de contrats et des modèles de Dao.

Kristian K. Edinder, Chef de file des partenaires techniques et financiers, et Représentant de la Danida, assure que les financements ont permis d’atteindre les objectifs, et que la table-ronde est le début d’une série de rencontres à venir, pour des négociations. Rassurant de son attachement aux travaux de la table-ronde, la ministre de l’Agriculture espère que les partenaires «donneront» davantage.

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