Budget Général de l’Etat 2014 : les ministres planchent

Le ministre de l’Evaluation des Politiques de Développement et de Dénationalisation, Antonin Dossou, a planché hier devant les députés de la Commission budgétaire de l’Assemblée Nationale. Ce dernier, accompagné des cadres de son ministère, a défendu son projet de budget, devant les députés hier à l’Assemblée Nationale.

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Un montant de 3 milliards 435 millions environ, est prévu pour ce département ministériel pour l’année 2014. Ce dernier, au terme de son passage devant les députés, a expliqué que c’est maintenant que son département ministériel est en train de mettre en place les éléments pour travailler. Selon ses propos, deux grands volets et un troisième accessoire, composent son budget pour l’année 2014. Premièrement, il s’agit de renforcer l’évaluation des politiques publiques ; et secundo, il s’agit des actions qui seront contrôlées dans la cadre des politiques de dénationalisation, ce qui permettra d’aller au-delà, pour passer aux réformes structurelles. «Lorsque les politiques publiques sont mises en œuvres, elles ne sont que pour le bien-être des populations, pour l’accroitre. Il faut qu’il y ait une structure pour s’assurer de la mise en œuvre de ces politiques, pour voir si les objectifs ont été atteints. A expliqué le ministre.

Quant au deuxième volet, il s’agit de modifier l’appareil de production, de telle sorte qu’il y ait plus de richesses dans le pays, et qu’il y ait plus d’emplois. Enfin, pour le troisième volet, de façon accessoire, le ministre Antonin Dossou déclare qu’il s’agit de montrer qu’il est possible d’avoir une Administration de développement dans notre pays.

Souton, Dossa et Gbian défendent leurs budgets devant les députés

Le ballet des ministres du gouvernement a démarré depuis hier au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Dans ce cadre, plusieurs ministres ont planché, hier au Parlement, dont le ministre de la Fonction Publique, Martial Souton. Il a défendu son projet de budget pour la gestion 2014, qui s’élève à environ  6 milliards 998 millions de francs CFA. Au terme des travaux, il a expliqué comment son projet de budget 2013 est consacré prioritairement  aux réformes, et pour la rénovation de l’Administration publique. Soit une réduction extrême de 9%. «Le budget est en moins, sauf que le gouvernement a mis 1 milliard à notre disposition pour faire face aux réformes administratives», a déclaré le ministre Martial Souton. «Nous venons de présenter aux députés les grandes orientations que le ministère chargé de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative et Institutionnelle et du Dialogue Social s’est fixées, au titre de l’année 2014. C’est un budget qui prend en compte la stratégie globale des réformes administratives dans la Fonction Publique. Il s’agit des questions de rémunération, des questions de modernisation de l’Administration publique, des questions d’éthique et de bonne gouvernance et celles de recrutements dans la transparence», a précisé le ministre de la Fonction Publique.

Précisons que les députés, dans l’ensemble, ont fait certaines recommandations et des observations pertinentes. «Une fois retournés au bureau, nous allons essayer de répondre à leurs préoccupations, pour les rassurer davantage de ce que nous sommes prêts à travailler pour le développement du Bénin», a rassuré le ministre Martial Souton.

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«Le projet de Budget 2014 a pour avenir les réformes courageuses du Port Autonome de Cotonou», dixit Martine Dossa

Le ministre de l’Economie Maritime et des Infrastructures Portuaires, Martine Dossa, est aussi passé devant les députés. Ce département ministériel, très important et sensible, constitue un des poumons de l’économie nationale. C’est ce qu’a relevé beaucoup de députés, hier lors des travaux budgétaires à l’Assemblée Nationale. On peut dire que c’est un passage réussi pour Martine Dossa, parce que, malgré le fait qu’elle soit à sa première expérience, depuis sa nomination, elle a pu convaincre avec brio les honorables députés de la Commission Budgétaire. A la sortie des travaux, elle s’est confiée à la Presse de façon brève : «Comme vous l’avez constaté je suis programmé ce jour pour présenter le projet de Budget exercice 2014 du ministère de l’Economie Maritime et des Infrastructures Portuaires. Quand on dit ministère de l’Economie Maritime et des Infrastructures Portuaires, on voit tout de suite le Port Autonome de Cotonou (PAC), le poumon de l’économie nationale. Le Port Autonome de Cotonou est en développement, le Port est en réforme, grâce aux initiatives courageuses du Chef de l’Etat. Donc je puis vous dire que le projet de Budget exercice 2014, a pour avenir et a pour base les activités, les réformes courageuses du Port Autonome de Cotonou d’abord, ensuite les autres structures sous tutelle. Il y a la Sobemap ; il y a le Cncb, il y a la Cobenam. La Société Cobenam a des difficultés, mais je crois que dans les prochains jours, nous allons impulser les activités de cette société  pour qu’elle puisse retrouver ses lettres de noblesses sur le plan national. C’est un ministère jeune qui a un  budget jeune aussi, donc je me garde de vous dire le montant ici».

«Les nombreux départs à la retraite soulevés par les députés», selon Jonas Gbian

 «Les députés nous ont fait beaucoup d’observations très utiles. Certaines sont liées aux nombreux départs à la retraite, prévus en 2014. Ils se sont  inquiétés  pour dire que, il est urgent  que, dès maintenant et  jusqu’en 2014, nous puissions prendre des dispositions pour remplacer les départs à la retraite, pour maintenir la performance budgétaire. Egalement les  honorables députés ont beaucoup repassé le PIP budgétaire. Dans ce PIP, il est  prévu beaucoup de transactions. Au niveau du ministère  des Finances, les députés  ont  aussi relevé les fonctionnements des services. Ils ont noté que le ministère des Finances a payé en 2013, la charge énergétique, ce qui relève  d’autres  ministères. Nous avons expliqué que  c’était des arriérés que nous avons payés. C’était un bon débat d’échanges, qui vise à  renforcer le Budget  à plus de 3%. Nous avons donné tous les détails qui ont émerveillé les députés».

Plus de 52 milliards F Cfa pour l’Enseignement secondaire et la formation technique

Le dernier ministère à passer, hier devant les députés, est celui de l’Enseignement Secondaire. Ainsi, le ministre Allassane Soumanou Djemba a défendu, devant la Commission Budgétaire, son budget pour la gestion 2014. Ce projet de budget est estimé à environ 52 milliards de F CFA, mais 78% de ce budget sert à payer les salaires.

A la suite de la présentation des grands axes du budget, devant les députés, plusieurs questions ont été posées au ministre de l’Enseignement Secondaire, ce qui prouve l’intérêt des députés pour ce secteur. Au terme des échanges, le ministre Allassane Soumanou Djemba a déclaré : «le montant du budget débattu ce jour avec la Commission parlementaire, va nous permettre sans doute d’investir pour la capacité d’abord. Nous devons recruter 1.500 enseignants, d’ici janvier. L’exonération des jeunes filles a été maintenue. On peut dire que c’est une grande victoire, et c’est exclusivement à la charge du Gouvernement béninois, parce que les partenaires nous ont lâchés. Donc, c’est environ 2 milliards que l’Etat doit débourser pour exonérer les jeunes filles. Et comme vous le savez dans tout système éducatif, ce qui est prioritaire, c’est l’emploi. Le Bénin fait partie des pays qui ont le taux de scolarisation les plus élevés, près de 92%. Il faut donner priorité à l’éducation dans nos budgets. Actuellement on comme plus du tiers du Budget général, c’est déjà un grand pas. L’école doit être au service de tout le monde. Il faut rapprocher l’école de l’apprenant. Nous avons 850 CEG que nous gérons et 1.200 du privé. Il faut aller vers la rupture, et c’est pourquoi nous allons au Forum sur l’Education d’ici Mars 2014. Mais, l’éducation n’a pas un prix, mais un coût. Nous remercions tous les députés qui ont démontré tout l’amour qu’ils ont pour l’éducation. Et je conclue en disant qu’une Nation c’est l’éducation qui prépare l’apprenant au travail, et lui donne la conscience professionnelle pour être un acteur de développement».

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