Changement climatique : accord in extremis ce samedi à la Conférence de Varsovie

Le Stade national (National Stadium) de Varsovie, Pologne, accueille depuis le 11 novembre une conférence internationale sur le climat. Il s’agit de la 19ème session de la Conférence des Parties à la CCNUCC et la 9ème session de la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties au Protocole de Kyoto.

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Selon Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations Unies, l’ambition de ce rendez-vous polonais était de poser « la pierre fondatrice » de l’accord attendu en 2015 à Paris sur les réductions de gaz à effet de serre. Après plus de trente heures de négociations non-stop entre plus de 190 pays participants, c’est finalement dans les prolongations qu’un compromis a été trouvé. La conférence était censée prendre fin le vendredi 22 novembre. Mais c’est ce samedi 23 novembre que les différentes parties sont parvenues à un accord. Selon ce texte qui se fait déjà appeler « le mécanisme de Varsovie », à Paris, il sera question d’adopter un texte très ambitieux, légalement contraignant pour tous et ayant pour objectif de limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Et ce, contre la trajectoire actuelle de 4°C. Ces négociations ont été particulièrement marquées dans les derniers instants par un bras de fer entre grandes puissances et grands pays émergents. Ce sont notamment la Chine et l’Inde d’un côté et l’Union européenne et les Etats de l’autre. Ils se sont longuement tiraillés sur la formulation du texte. La Chine et l’Inde ont, en fait, exigé d’être toujours considérés comme des « pays en développement ». Ce statut leur confère moins d’engagements que les pays développés contre le réchauffement climatique. Autre point d’achoppement, l’usage du mot « engagements ». Finalement, dans le texte adopté, « engagements » a été remplacé par « contributions ». La question du financement de la lutte contre le réchauffement climatique dans les pays du Sud n’a pas été occultée. Ainsi, un texte sur l’aide financière à ces pays a été adopté à Varsovie 2013.Ce texte prévoit que les pays développés continuent à « mobiliser de l’argent public, à des niveaux supérieurs à ceux de l’aide d’urgence » décidée pour la période 2010-2012. Cette aide d’urgence s’élève à dix milliards de dollars par an. Et pourtant, les pays du Sud exigeaient plus de visibilité sur la mobilisation des fonds prévus pour être mis à leur disposition en vue de les aider à faire face au changement climatique. Ces fonds s’élèvent à cent milliards de dollars, qui devront être mobilisés d’ici 2020.

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