Crise à l’UAC : le ministre Abiola suspend les inscriptions jusqu’à nouvel ordre

Hier mercredi 13 novembre, le ministre d’Etat chargé de l’Enseignement Supérieur, François Abiola, a tenu une séance de travail avec les différents acteurs des universités publiques du Bénin, notamment sur le bras de fer  entre étudiants et autorités de l’UAC par rapport à la gratuité de l’inscription. Quelques décisions ont été prises pour mettre une pause à la crise.

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Dans le secteur de l’éducation, c’est la grosse actualité du moment. Il y a crise à l’Université d’Abomey-Calavi. C’est un bras de fer entre les autorités rectorales, avec à leur tête le Recteur Brice Sinsin, et les mouvements étudiants. La cause : la polémique autour de la gratuité des inscriptions dans les universités publiques du Bénin. Une mesure décrété par le Président Boni Yayi en 2008. Pour le compte de cette année académique 2013-2014, le Recteur a, par Arrêté N°069-2013/UAC/SG/AC/VR-AARU/SS décidé de rendre payant la deuxième inscription.

La pratique de la double inscription est, en fait, monnaie courante à l’UAC.  A travers cette mesure, l’équipe rectorale entendait mettre fin aux doubles inscriptions fantaisistes, qui coutent à l’université de fausses charges supplémentaires. La pilule est difficile à avaler par les étudiants. Et pour les responsables étudiants, l’Arrêté rectoral est contraire à la mesure de gratuité antérieurement décrété par le Président Boni Yayi. C’est le début du bras de fer. Militarisation du campus, affrontement entre étudiants et  Forces de l’Ordre, chasses à l’homme, interpellations de responsables étudiants… C’est le cocktail de tout ce qu’on sait des mouvements d’humeurs des étudiants dans les universités nationales du Bénin. 

Suspension des inscriptions, démilitarisation du campus…

La réaction du ministre de l’Enseignement Supérieur était attendue, depuis. Le nœud du problème entre étudiants et autorités rectorales, réside dans l’interprétation – chacun à sa façon – de la mesure de gratuité décrété par le Gouvernement. Il fallait donc l’arbitrage du Gouvernement, pour mettre fin au bras de fer.

Ce mercredi 13 novembre, le ministre d’Etat chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, a tenu une séance avec les différentes parties concernées. Ce sont les recteurs des universités publiques du Bénin, les représentants du personnel administratif de ces universités, et les responsables étudiants. Que sont l’Union Nationale des Etudiants du Bénin (Uneb) et la Fédération Nationale des Etudiants du Bénin (Fneb).

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Quatre mesures principales sont sorties de cette séance de travail en vue de dégeler la crise. Il s’agit de la libération de tous les étudiants détenus, avec le départ des Forces de l’Ordre du campus, la suspension des opérations d’inscriptions, jusqu’à la clarification de la situation sur la base des textes, la convocation d’un atelier entre autorités et responsables étudiants, afin de donner une base juridique à la mesure de gratuité, et la prise en charge par le Centre des Œuvres Universitaires et Sociales de l’Uac (Cous-Ac) de l’étudiante touchée lors des échauffourées du 04 novembre. Les cours, suspendus avec l’opération «campus mort» décrété par les étudiants, peuvent reprendre en attendant une solution définitive. 

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