Janvier Yahouédéou sur Oécan Fm : «Un autre scandale prend corps au Segub»

Janvier Yahéouédéou, ancien député, président du parti Réveil Patriotique, était l’invité de l’émission «Cartes sur Table» (Océan Fm) de ce dimanche 24 novembre 2013. Au menu : Lépi, révision de la Constitution, gouvernance Yayi, Sodeco… et le gré en gré en cours dans le secteur de la certification des embarquements au Port. 

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«Je crains un autre scandale qui est en train de prendre corps. Le communiqué du Conseil des ministres des 16 et 17 novembre, parle de contrat  de partenariat avec le Segub (Société d’Exploitation du Guichet Unique du Bénin, Ndlr) pour certification des embarquements. Et cela sans appel d’offres». C’est par ces mots que Janvier Yahouédéou a donné l’alerte, hier dimanche 24 novembre, sur l’émission «Cartes sur Table» de la station de radio privée Océan Fm. Alerte par rapport à une autre affaire de type Pvi-Ng, Censad, Ocbn… en gestation dans le domaine de la certification des embarquements au niveau du Port.

Invité de Ricardo Loïc Kpékou (animateur hier de l’émission), pour se prononcer sur l’actualité politique nationale (Lépi, révision de la Constitution, gouvernance Yayi, Sodeco) Janvier Yahouédéou, ancien député et président du parti Réveil Patriotique, n’a pas manqué d’attirer l’attention des auditeurs sur ce qui se prépare de l’autre côté de la plateforme portuaire, et au niveau du cordon douanier.

«Le Conseil des ministres a également approuvé une communication conjointe du ministre de l’Economie et des Finances, du ministre du Développement, de l’Analyse Economique et de la Prospective, et du ministre de l’Economie Maritime et des Infrastructures Portuaires, relative à la mise en œuvre du Programme de certification des valeurs en douane. Le Conseil des ministres a approuvé cette communication, et a demandé aux ministres concernés d’accélérer les négociations avec les Responsables de la Segub, en vue de la signature d’un contrat de partenariat entre l’Etat et le Guichet Unique…» C’est cet extrait du Conseil  des ministres extraordinaire des samedi 16 et dimanche 17 novembre, qui a attiré l’attention de Janvier Yahouédéou.  Selon ses explications, la certification de l’embarquement n’est rien d’autre que l’un des volets du Programme de Vérification des Importations de nouvelle génération (Pvi-Ng) qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive en 2012, avec la résiliation unilatérale par le gouvernement du contrat qui liait l’Etat à la société prestataire, Bénin Control S.A. de Patrice Talon. Il y a toujours eu appel d’offres dans le cadre de la cession de cette activité à un privé. Ainsi, «au nom de quoi» le gouvernement va-t-il décider de déroger à cette règle, en donnant «une affaire de centaines de milliards à un privé, sans appel d’offres», s’est interrogé Janvier Yahouédéou. Qui pense que «c’est pour camoufler l’illégalité que le gouvernement parle de contrat de partenariat». L’homme qui avait, il y a quelques années, mis sur la place publique ce qui est devenu l’affaire machines agricoles, se dit d’ailleurs prêt à lutter jusqu’au bout, contre ce gré à gré en gestation.

«Gouvernance catastrophique»

Sur un autre régistre, qualifiant la gouvernance Yayi de «la gouvernance la plus catastrophique  que l’on puisse avoir dans un pays», Janvier Yahouédéou reste très convaincu qu’il ne faut pas permettre à l’actuel locataire de la Marina de réviser la Constitution. «Il ne faut pas toucher à une virgule de la Constitution, tant que Boni Yayi est au pouvoir», a-t-il martelé. Mais, pourquoi «tant que Boni Yayi est au pouvoir ?» «Tout ce à quoi il (Boni Yayi, Ndlr) a touché, a débouché sur des histoires», a répondu l’invité de «Cartes sur Table». Qui n’a pas omis de se prononcer sur l’affaire Sodeco. Actualité oblige. «Est-ce qu’on a besoin de faire une université en économie, pour comprendre qu’il y a un problème de fond», s’est-il interrogé à ce propos. Il a expliqué que, même dans un contrat de partenariat simple, la procédure à suivre en cas de litige, de révision ou de résiliation, est prévue par le contrat lui-même.  «Mais, il faut respecter la procédure». Ce qui n’est pas le cas pour cette affaire Sodeco, dans laquelle le gouvernement a décidé de rompre de façon unilatérale la convention de partenariat.

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