La Cedeao œuvre pour la régulation du secteur informel dans son espace

La Salle Baobab de l’Hôtel Novotel de Cotonou abrite, depuis hier mercredi 20 novembre, un atelier de deux jours, pour la validation du Programme régional d’appui à la régulation du commerce informel dans l’espace Cedeao.

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L’atelier de validation du Programme régional d’appui à la régulation du commerce informel dans l’espace Cedeao (Parci) a débuté hier à l’Hôtel Novotel de Cotonou. Il a été lancé par une cérémonie officielle tenue en présence du Commissaire en Charge du commerce de la Cedeao et du Directeur de Cabinet du ministre béninois du Commerce.

Le rapport du Parci définit le commerce informel comme l’absence d’enregistrement d’une activité commerciale des produits et services licites, à l’exclusion des activités criminelles ou clandestines liées à des produits et services illégaux.  La part du commerce non-enregistré dans les exportations totales du Bénin, est estimée à 92%. Selon le Patronat ivoirien, la fraude aurait représenté près de 95 % du marché ivoirien des textiles, en 2006 et 2007. Les mêmes années, le Burkina Faso et le Mali ont commercialisé, à travers des circuits commerciaux informels transfrontaliers, environ quatre millions de têtes d’ovins et plus d’un million huit-cent mille têtes de bovins, principalement vers le Bénin, le Ghana, la Côte-d’Ivoire, le Sénégal, etc.

Dialoguer avec l’informel

Il ressort ainsi de plusieurs statistiques, que l’essentiel des échanges intra-régionaux, est assuré dans des cadres informels. Ces cadres informels ont des effets ambivalents  sur les économies nationales et sous-régionales. En dépit de ses effets déstructurant, «le secteur informel est une soupape de sécurité pour de nombreux marginalisés des régimes économiques en vigueur, au niveau de chaque pays. Il arrive à s’adapter au contexte, en matière d’investissement», a fait savoir Ahmed Hamid, Commissaire en Charge du Commerce, de la Douane et des Echanges libres de la Cedeao (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).  Pour le Commissaire, il est donc nécessaire de tendre la main au secteur informel, dialoguer avec lui et œuvrer pour le mettre (le secteur informel) dans «les rangs de l’économie moderne, et en profiter». D’où ce programme Parci.

Les Directeurs du Commerce Intérieur des pays membres de la Cedeao, experts et autres personnes ressources,  présents à cet atelier de Cotonou, devront, pendant les deux jours de travaux, réfléchir pour le rétablissement de la confiance entre les pouvoirs publics et le secteur informel, et trouver des moyens pour faciliter à ce secteur tant stigmatisé, l’accès au financement. Il s’agit de «chercher des stratégies africaines» et «finir avec les prototypes importés de la Banque Mondiale», a précisé le Commissaire en Charge du Commerce de la Cedeao.

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«Je ne doute pas un seul instant, qu’avec le parterre de compétences ici réunies, sortira un document de qualité, qui permettra à nos pays et à la sous-région de mieux canaliser le commerce informel, de façon à améliorer sa contribution au développement économique de nos Etats», a déclaré le Directeur de Cabinet du ministère du Commerce du Bénin, après avoir salué la clairvoyance des Etats-membres de la Cedeao. 

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