Depuis la chute du régime libyen, les desillusions des alliés des rebelles ne cessent de s’amplifier. En effet, plusieurs groupes rebelles existent toujours dans le pays, malgré les nombreuses promesses du nouveau pouvoir libyen qui peine à imposer ses voix aux différents groupes armés qui pullulent dans le pays.
Ainsi de l’assassinat de l’ambassadeur américain à Benghazi, à l’opération commando américaine menée pour dénicher un responsable islamiste, les signaux semblent complètement brouillés quant à la gestion du pays et des relations avec leurs alliés. Mais la situation ne s’arrête pas là. Comme pour défier l’autorité du pouvoir actuel, des islamistes ont enlevé puis libéré le premier ministre du pays. C’est dans cette ambiance de semi-chaos que vivent les libyens. Déchirés entre racisme envers les noirs, régionalisme envers les pro-khadafis et rivalités entre anciens frères devenus ennemis.
On apprend, pour couronner le tout, qu’un groupe rebelle qui revendique l’autonomie de la région orientale riche en pétrole, la Cyrénaïque, a décidé de créer une compagnie pétrolière qui va gérer l’extraction et le commerce du pétrole de cette région… au nez et à la barbe d’un pouvoir totalement affaibli et ridiculisé. Ce groupe qui a déjà formé un gouvernement accuse le pouvoir de corruption et de mauvais partage des ressources issues de la manne pétrolière. Comme seule réaction, le pouvoir en place a condamné cette décision, mettant l’accent sur les risques de perte financière que court la Libye, comme si la Libye existait toujours… Certains responsables libyens ont appelé à une nouvelle intervention étrangère pour tuer la nouvelle rebellion dans l’oeuf.
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