Libre circulation des personnes en Afrique Centrale : la Guinée Equatoriale oppose un refus catégorique

La libre circulation des personnes dans la zone de l’Afrique centrale se fera sans la Guinée équatoriale. Ainsi en a décidé le gouvernement du président Téodoro Obiang Nguema qui avait pourtant donné son accord.

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Membre de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cémac), la Guinée avait convenu avec les 05 autres pays de la communauté, la mise en application de l’accord de libre circulation des personnes prévu pour janvier 2014 dans les six Etats. La Cémac s’est inspirée de l’exemple de l’accord de libre circulation des personnes effectif  dans la zone de l’Afrique de l’Ouest entre les pays membres de la Cedeao.

Cette volte-face de la Guinée équatoriale vient remettre en cause six longues années de pourparlers entre les six pays qui ont eu tant de mal à conclure l’accord sur la libre circulation au sein de l’espace Cémac qui suppose la suppression des visas et l’établissement d’un passeport biométrique commun.

Sur les pas du Gabon

Le refus de la Guinée Equatoriale n’est pas la première pierre d’achoppement à ce projet. Le Gabon avait bloqué cet accord pendant plusieurs années. Gros producteur de pétrole, le Gabon pour sa richesse, source de convoitise de plusieurs immigrants d’Afrique Centrale, de l’Ouest et de toute l’Afrique, s’y était opposé.

C’est la même inquiétude qui provoque la réticence des Equato-guinéens. Réuni en conseil extraordinaire des ministres le gouvernement a décidé de renoncer à l’application de cet accord. Car dit-il « nous avons constaté, ces jours-ci, une situation de préoccupation qui prévaut parmi les habitants équato-guinéens par rapport à l’entrée en vigueur de cet accord ». Crainte qui a motivé l’annonce de la non application d’une mesure communautaire.

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Avec une population qui avoisine 700.000 habitants, le pays est le  3ème producteur de pétrole d’Afrique sub-saharienne. La Guinée Equatoriale est devenue l’eldorado de cette région et même de l’Afrique toute entière.

Craignant une immigration massive vers son territoire, le président Téodoro Obiang Nguema et son gouvernement se sont donc servi de l’alibi de la psychose chez leurs citoyens pour se dérober à une clause commune des pays de la Cémac.

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