Nucléaire : accord entre l’AIEA et l’Iran sur son programme nucléaire

Dans le dossier du nucléaire iranien, l’échec du round des négociations du week-end dernier sera très tôt conjugué au passé. Et pour cause, ce lundi 11 novembre, un accord a été trouvé entre la république iranienne et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Publicité

L’accord prévoit l’inspection du réacteur nucléaire d’Arak et la mine d’uranium d’Achine. Ces deux sites font partis des endroits stratégiques du programme nucléaire iranien. L’accord a été trouvé à Téhéran, la capitale iranienne lors d’une visite sur place du directeur de l’AIEA, Yukiya Amano. Une visite au cours de laquelle le responsable de l’Agence s’est d’ailleurs entretenu avec Ali Akbar Salehi, le chef de l’organisation atomique d’Iran. Il faut dire que le programme d’enrichissement en uranium de l’Iran fait grincer les dents depuis longtemps. Les pays occidentaux et Israël redoutent que l’Iran profite de son programme nucléaire pour obtenir la bombe atomique. Argument rejeté par Téhéran. Qui affirment que l’enrichissement d’uranium est fait à des fins purement civiles. Et pourtant, le doute persiste. C’est d’ailleurs ce doute qui a emmené l’AIEA à vouloir inspecter les sites d’enrichissement du pays. Pour rappel, l’Agence, Prix Nobel de Paix 2013, soupçonne l’Iran d’avoir cherché à développer l’arme atomique avant 2003. Qui croire entre les Occidentaux, Israël et l’AIEA et l’Iran ? L’inspection de ces sites permettra d’en savoir plus. Et ce dans un délai relativement bref. Car, dès ce lundi déjà, les inspecteurs de l’AIEA auront un délai de trois mois pour mener les opérations d’inspection. Un pas de plus vers un compromis Il est à préciser que l’accord qui vient d’être trouvé entre l’Iran et l’AIEA n’a rien à avoir avec les négociations sur le programme nucléaire iranien qui se tiennent de façon périodique à Genève, la capitale Suisse. Ces négociations ont lieu entre les cinq pays membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, accompagnés de l’Allemagne, et la république iranienne. La dernière session en date s’est tenue du jeudi 7 au dimanche 10 novembre. Un compromis était espéré. Finalement aucun accord n’a été trouvé. Le blocage est venu de Paris qui se fait plus exigeant. Les Français veulent plus de clarifications sur la question de la centrale d’Arak-susceptible de produire à terme du combustible militaire, le devenir du stock d’uranien enrichi à 20% et toute la question même de l’enrichissement. Les différentes délégations vont se retrouver le 20 novembre prochain pour poursuivre les pourparlers. A cette date, on pourrait sans doute aboutir à un compromis. Car, l’accord que vient de signer l’Iran et l’AIEA pourrait peser lourd dans la balance. Et ce en faveur du régime iranien, qui veut, par cet accord, montrer sa bonne volonté.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité