UAC : Le mot d’ordre de grève de l’Uneb largement suivi hier

La grève «pacifique» de 48 heures, déclenchée hier par l’Union Nationale des Etudiants du Bénin (Uneb), en protestation au payement des frais de la deuxième inscription  à l’Uac, a été largement observée.

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Contrairement à ce qui avait été planifié par les responsables de l’Uneb, le campus d’Abomey-Calavi n’était pas «mort» hier. Mais il n’en était pas loin.  Les amphithéâtres de l’Université étaient, par endroit, vides, les centres commerciaux  quasiment déserts, les étudiants allaient et venaient, les hommes en uniforme patrouillaient, et cela jusqu’à une certaine heure de la matinée. Les cours ont-ils eu lieu ? Par endroit.  Même si les «on n’a pas fait cours» s’échappaient des lèvres des étudiants comme un refrain, des cours ont eu lieu, par endroit, notamment à la Faculté des Sciences Agronomiques. Mais, dans l’ensemble, le  mot d’ordre de grève, lancé par le président de l’Uneb, Hugues Otou et les siens, en protestation à l’Arrêté rectoral N°069-2013/UAC/SG/AC/VR-AARU/SS portant payement des frais de la deuxième inscription à l’Uac, a été suivi. Cela à «80%», estime le Bureau exécutif national de l’Uneb, pour qui «l’objectif est atteint». Car, «dans une maison mortuaire, tout le monde ne peut pas pleurer», explique Hugues Otou pour qui, la gratuité de l’éducation telle que précisée par la Constitution du 11 décembre 1990, doit être progressive et non régressive. «On ne peut pas quitter l’étape 2 pour passer à l’étape 1», soutient le Président de l’Uneb. Qui informe que le mouvement de «campus mort» se poursuit ce jour.

Soutien et généralisation

Dans le mouvement de grève de 48 heures, déclenché hier, et renouvelable chaque semaine jusqu’à satisfaction de ses revendications, l’Uneb a reçu du soutien. Notamment de l’Union Nationale des Scolaires et Etudiants du Bénin (Unseb). En plus de son soutien à l’Uneb, l’Unseb entame aussi une grève de 48 heures. Cette grève, qui débutera demain jeudi 14 novembre, est également reconductible, tacitement, toutes les semaines, jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Au nombre desquelles figurent en premier lieu l’abrogation de l’Arrêté rectoral querellé, relatif au payement des frais de la deuxième inscription à l’Université d’Abomey-Calavi.

Bras de fer

Avec l’entrée en scène de l’Unseb, le mouvement de grève des étudiants se généralise. Mais, face à ce phénomène, les autorités rectorales restent imperturbables et fermes sur leurs positions. Les secondes inscriptions sont fantaisistes, et les étudiants désireux de faire une double-inscription devront payer la seconde.

Visiblement, les positions au sujet de la gratuité de la 2ème inscription à l’Uac se radicalisent. Et, dans le dialogue de sourds qui progressivement s’instaure, entre autorités rectorales et responsables syndicaux,  les étudiants partagés entre les appels à la grève de leurs responsables et les injonctions des autorités les invitant à venir suivre les cours, semblent pris en otage. Cela pourrait bien bouleverser le calendrier académique. Il est donc à espérer une reprise des pourparlers, pour un retour à la normale.

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