Bssc et Gasvie implorent l’indulgence des grévistes et l’écoute du ministre Gazard

Grève de 96 heures des praticiens hospitaliers, formation bâclée des infirmiers dans certaines écoles d’Etat, la crise dans le secteur pharmaceutique, l’exercice illégal de la profession médicale et paramédicale.

Publicité

Les responsables des Ong Gasvie et Bssc n’ont occulté aucun point noir du secteur de la Santé, au cours de leur conférence de presse, qui s’est tenue le vendredi 20 Décembre dernier, à la Maison de la Société Civile.«Nous ne saurions rester indifférents, car se sont les bénéficiaires de soins qui en payent le prix fort quand il y a crise. Et on ne saura acheter une vie perdue.» C’est ainsi que les acteurs de la Société Civile ont tiré sur la sonnette d’alarme. Il s’agit d’Adrien Hounsa et Ernest Gbaguidi, respectivement responsables des Organisations non-gouvernementales « Groupe d’action pour la santé et la vie » (Gasvie) et « Bénin santé sécurité des consommateurs » (Bssc)

En effet, après un rappel sommaire de l’origine des mouvements de grève, et en citant brièvement les articles 47 et 61.12 alinéa 2 du Code de Déontologie qui régit la corporation des médecins au Bénin, sans pour autant condamner, Adrien Hounsa en arrive à la conclusion que la grève des praticiens hospitaliers est sauvage. Et pour cause, «elle est précipitée et ne prend aucunement en compte l’intérêt supérieur des malades», explique-t-il. Et au Président de « Bssc », Ernest Gbaguidi, d’interpeller le gouvernement béninois, à travers la ministre de la Santé. «Etant garants de la sécurité et de la protection de toute personne vivant sur le territoire béninois, ils répondront, également, de la mort des milliers de patients», a-t-il souligné.

Par ailleurs, les conférenciers ont interpelé la ministre de la Santé, à propos de la mise en œuvre de l’imposition des signes distinctifs devant les cabinets et pharmacies agréés, pour pouvoir lutter efficacement contre la vente des médicaments hors normes. Aussi, se sont-ils prononcés sur les récentes déclarations du Président de l’Adinmes, Vincent Ayélodjou Ehoule, qui s’oppose à la délocalisation d’un institut de formation des infirmiers, avec le niveau Bepc, du Niger au Bénin. D’après les conférenciers, cette position ne saurait être expliquée, car «cette délocalisation devrait permettre aux Béninois, qui se déplacent au Niger, de faire moins de dépenses», a laissé entendre Adrien Hounsa.
Pour finir, les deux conférenciers se sont engagés à poursuivre toute personne, autorité et/ou gréviste, qui sera impliqué dans le décès d’un quelconque patient.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité