Comment les ministres De Souza, Gbian et Djibril ont menti au gouvernement

La campagne cotonnière 2013-2014 se cristallise depuis quelques jours sur la crise des sociétés d’égrenage de coton (Sec). Depuis le 30 novembre, date du lancement de cette campagne, les usines ne fonctionnement toujours pas. La raison, selon le gouvernement, serait liée à des problèmes de coordination des usines. Faux, rétorquent les Sec qui, dans un communiqué, indiquent que ce gel de leurs activités, est dû aux difficultés financières qu’elles traversent, du fait du non-paiement par l’Etat de ses dettes, au titre de la campagne passée.

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Le dernier Conseil des ministres en date du 04 décembre dernier, sort une fois encore les sociétés d’égrenage de leur mutisme. Dans un communiqué rendu public hier, au nom du Conseil national des égreneurs du Bénin (Cnec), ils confondent le gouvernement qui, au cours du Conseil des ministres sus-cité, avait semblé lier le non-démarrage des activités d’égrenage dans les usines à un problème de coordination. «Il est important de relever que ce n’est pas un problème de coordination qui empêche les usines de la Sodeco de fonctionner.  La situation actuelle, malgré l’engagement ferme et la bonne volonté des  égreneurs, est due aux difficultés financières auxquelles sont confrontées toutes les sociétés d’égrenage, y compris la Sodeco,  conséquences du non-paiement par l’Etat des montants dus depuis avril 2013,  au titre de l’égrenage à façon de la campagne passée (2012-2013)», affirme le communiqué du Cnec. Ce n’est donc pas un problème de coordination qui plombe les usines, mais plutôt le manque de ressources financières. Le gouvernement s’est donc trompé dans son diagnostic, visiblement induit en erreur par des ministres qui sont censés l’éclairer sur ce sujet. En effet, dans une correspondance adressée au ministre du Développement, Marcel De Souza, président du Comité ad’hoc des ministres chargés du suivi de la campagne cotonnière le 31 Octobre dernier, le Cnec a posé neuf conditions pour leur participation effective à cette campagne et la réussite de celle-ci. Les propositions devraient être portées à l’ensemble du gouvernement, par les ministres De Souza, Gbian et Fatouma Amadou Djibril, tous membres. Plus d’un mois après, on est surpris de constater que le gouvernement ne comprend toujours pas les vrais problèmes des égreneurs.

Gaspillage

Autre décision prise par le gouvernement, mais qui ne reçoit pas l’assentiment des égreneurs. Il s’agit de celle concernant le recours à l’expertise étrangère pour les révisions techniques dans les usines. Il ne s’agit là que d’une option non-nécessaire et surtout onéreuse, dans la mesure où les égreneurs n’avaient pas eu besoin de ces experts pour apprêter les usines lors des campagnes précédentes. «Les Egreneurs, de par leur professionnalisme,  ont toujours assuré par leurs propres services composés de cadres compétents, l’ensemble des opérations de maintien et de révision des usines. Toutes les usines, à l’heure actuelle, sont d’ailleurs déjà apprêtées pour l’égrenage», clarifie le communiqué. Enfin, ils lancent un appel aux Autorités politiques du Bénin, pour qu’elles puissent leur rembourser les créances dues dans le cadre de la campagne de l’année passée. Condition sine qua non pour une campagne d’égrenage apaisée au Bénin.    

Lire le dernier communiqué du CONSEIL NATIONAL DES EGRENEURS DE COTON DU BENIN (CNEC) 

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