Crise en Thaïlande : la Première ministre veut aller au référendum

« Nous devrions organiser un référendum de sorte que le peuple puisse décider de ce que nous devons faire ». C’est ainsi que Yingluck Shinawatra, la Première ministre thaïlandaise, a, lors d’une allocution télévisée ce dimanche 08 novembre, proposé de soumettre au peuple la question de son avenir à la tête du pays.

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Pour rappel, depuis Octobre, la légitimité de Yingluck Shinawatra est contestée par des manifestants de l’opposition avec à leur tête le député Suthep Thaugsuban. Cette contestation trouve son origine dans l’existence d’un projet d’amnistie dont aurait bénéficié l’ancien premier ministre Thaksin Shinawatara. Frère de Yingluck, Thaksin s’est exilé à Dubaï pour éviter une condamnation en 2008 pour corruption. Les manifestants qui multiplient les marches de protestation à Bangkok, la capitale du pays, réclament la démission de Yingluck Shinawatra et la mise en place d’un « Conseil du Peuple ». Pas question ! Réagit la première ministre qui trouve cette exigence anti-constitutionnelle. Elle suggère que la parole soit donnée au peuple qui déterminera la suite. Et est prête à démissionner, comme l’exigent les manifestants, si le peuple décidait la même chose par référendum. « Je ne suis pas accrochée à ce titre. Je suis prête à démissionner et à dissoudre le Parlement si c’est ce que veut la majorité du peuple thaïlandais », a-t-elle déclaré. De leur côté, les opposants durcissent le ton. Tous les députés de l’opposition ont décidé de démissionner de leur fonction. Une ultime manifestation est prévue ce lundi 09 décembre. Si les manifestants échouent à faire plier le gouvernement à cette occasion, ils vont mettre fin à la protestation, a affirmé le meneur de la fronde, Suthep Thaugsuban.

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