La grève des magistrats largement suivie

Le mouvement de débrayage de 72 heures, lancé par  l’Union Nationale des Magistrats du Bénin (Unamab) a pris effet depuis hier. Le constat  est que la motion de grève a été largement  observée, malgré le contre-pied de l’Association des Magistrats du Bénin (Amab). Des bureaux fermés,  des salles d’audience sans leurs occupants habituels, et des justiciables sans justiciers.

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La grève générale de 72 heures, lancée par l’Union Nationale des  Magistrats du Bénin (Unamab) a été largement observée dans les tribunaux de Cotonou, Porto-Novo et Calavi.  Les justiciables qui se sont rendus au tribunal de première instance de première classe de Cotonou, comme ceux qui étaient dans les tribunaux de première instance de Porto-Novo et d’Abomey-Calavi, sont retournés comme ils s’y sont rendus. Ils devront attendre jusqu’à vendredi pour tout service judiciaire. La paralysie du système judiciaire qui a pris effet depuis hier, tient principalement à quatre revendications des magistrats. Primo, les magistrats exigent la cessation de la filature du Juge Angelo Houssou. Secundo, la prise de nouvelles dispositions pour assurer la sécurité des magistrats. Tertio, la suspension de l’application des  décrets querellés,  et quarto  la correction des nominations irrégulièrement prononcées de 2011 à  2013.  Ces revendications doivent, selon l’Unamab, être impérativement satisfaits au regard de l’importance qu’elles revêtent. Et puisqu’ils sont les victimes directes de cette  cessation généralisée de travail, les justiciables ne demandent qu’une seule chose. Que le gouvernement pare au plus pressé, pour la résolution de cette crise qui risque d’aller de mal en pire.

L’Amab se désolidarise de sa grande sœur

La grève qui est déclenchée par l’Unamab,  n’est pas du goût de l’Association des Magistrats du Bénin.  Ce mouvement syndical  qui a récemment vu le jour, a appelé les siens à se rendre au service régulièrement. Dans un point de presse qu’elle a donné hier, à la Maison des Médias,  l’Amab s’est prononcée sur les revendications de l’Unamab. Elle constate que la filature du Juge Angelo Houssou porte une certaine ambiguïté. «La situation de notre collègue, le Juge Angelo Houssou, bien que préoccupante, est à retirer des revendications syndicales et corporatistes», a déclaré le président de l’Amab, Bénoît Cyprien Tchibozo.  Sur les quatre revendications  des magistrats, l’Amab parait admettre l’urgence de la question de la sécurité collective des magistrats. Bien que des efforts aient été faits par le gouvernement, l’Amab a estimé qu’il doit encore tout mettre en œuvre pour garantir plus de sécurité aux praticiens du Droit, quelles que soient leurs positions, ou leur appartenance syndical.

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