MCA : C’est le début d’une descente aux enfers selon Gaston Zossou

Gaston Zossou, ancien ministre de la Communication du Président Kérékou, actuellement membre de l’Union fait la Nation, était l’invité de l’émission «Cartes sur Table» de la radio privée Océan Fm, hier dimanche 15 décembre. Plat de résistance : le recalage du Bénin dans le processus d’octroi du second compact Mca. 

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Le Bénin n’aura pas le second compact du Millenium Challenge Account (Mca). En tout cas pas maintenant. Bénéficiaire du premier compact – avec ses plus de 300 milliards de F Cfa – le pays a été sorti du processus d’octroi du second compact. La nouvelle est tombée le mardi 10 décembre dernier, à l’issue de la session du Conseil d’Administration du Millenium Challenge Corporation (Mcc). Le Bénin a été disqualifié pour n’avoir pas validé l’indicateur relatif à la corruption. Depuis l’annonce de cette mauvaise nouvelle qui vient plonger davantage un régime Yayi de plus en plus décrié, les réactions se multiplient. «C’est le début d’une descente aux enfers. A cause de la mal-gouvernance et de la corruption», a commenté Gaston Zossou, invité de l’émission «Cartes sur Table» (Océan Fm) de ce dimanche 15 décembre.

Selon l’ancien ministre de la Communication et actuel membre de l’alliance de l’opposition l’Union fait la Nation (Un), tout le monde connait la puissance des Etats-Unis au sein du Fonds Monétaire International (Fmi), de la Banque Mondiale, et même au niveau de l’Union Européenne. Et quand les Etats-Unis vous arrachent quelque chose pour corruption, il faut s’imaginer les répercussions. Gaston Zossou postule que «notre» économie est assise sur deux jambes que sont le coton et le Port. Pourtant, le coton est malade. Les ressources du Mca permettent la réalisation des travaux de modernisation du Port. «Si ces ressources s’en vont, c’est l’amorce d’une descente aux enfers», a-t-il déduit.

Où sont les résultats des audits ?

Gaston Zossou a rappelé qu’à l’avènement du régime Yayi, il y a eu la marche verte contre la corruption, et des engagements à faire les audits de la gestion du pays sous Kérékou, avec la promesse de publier les résultats de ces audits. «Mais 8 ans plus tard, sur quoi cela a-t-il débouché ?» S’est-il interrogé. Sa réponse : «du vent!» «Pourquoi n’a-t-on pas eu les résultats escomptés ?» A-t-il poursuivi. «Les résultats des audits n’ont jamais été publiés». Deux raisons pourraient expliquer cela, selon l’ancien porte-parole du gouvernement Kérékou. «Soit les audits n’ont rien trouvé. Soit la violence avec laquelle eux-mêmes volent les a distrait.»

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