Sanglante répression d’une marche des syndicalistes : Todjinou et Lokossou admis à l’hôpital

La géante marche de protestation prévu pour ce jour, vendredi 27 décembre 2013, par 06 centrales et fédérations syndicales a faillit tourner au drame. Très tôt ce matin à Cotonou, alors que les responsables syndicaux et les syndiqués membres de la Cstb, de la Csa-Bénin, de la Cgtb, de la Cosi-Bénin, de la Cspib et de la Fesyntra-Finances, se préparaient à descendre ensemble dans les rues de Cotonou, pour battre le macadam, ils ont été encerclés dans l’enceinte de la bourse du travail et empêchés à coups de matraque et de gaz lacrymogène par un impressionnant contingent des forces de sécurité déployé sur les lieux.

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Cette violente répression a fait dans le rang des manifestants une dizaines de blessés, dont des syndicalistes, notamment Pascal Todjinou, de la Cgtb, et Dieudonné Lokossou, de la Csa-Bénin. Ces deux grandes figures de la lutte syndicale au Bénin, admis en urgences au Centre national hospitalier et universitaire (Cnhu) de Cotonou, sont actuellement en train de recevoir des soins. Et pourtant cette marche pacifique a été légalement autorisée par la Mairie de la ville de Cotonou qui, dans un courrier adressé aux syndicalistes, et signé par le maire Nicéphore Soglo, a appelés à prendre toutes les dispositions sécuritaires nécessaires, pour parer à d’éventuelles provocations, afin que leur marche, à vocation pacifique, ne se transforme en un drame, en cette fin d’année. Mais aux dernières nouvelles, c’est le préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral qui aurait pris des dispositions pour empêcher la marche. Voilà encore une situation qui n’honore guère une démocratie citée comme un modèle en Afrique de l’ouest francophone. Une démocratie où la liberté d’expression et de manifestations devient de plus en plus une denrée rare. Voilà un Etat de droit au sein duquel, des manifestants légalement autorisés, sont réprimés dans le sang, voilà l’image que renvoie le Bénin démocratique, sous Boni Yayi. Outre la précarité de la vie dans les foyers et le manque d’emploi, les responsables des centrales et confédérations syndicales et leurs militants avaient prévus de dénoncer l’insécurité qui a refait surface, avec l’agression des défenseurs des causes de la bonne gouvernance et des Droits de l’Homme, de même que la traque des voix discordantes au régime Yayi. Ils voulaient également dénoncer les nombreuses difficultés que connaissent les opérateurs économiques nationaux, victimes de harcèlements de toutes sortes.

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