Un mois après son décès : la mémoire de Me Zakari Sambaou honorée

Les différents compagnons de lutte de Me Zakari Sambaou, décédé il y a environ un mois, ont  honoré sa mémoire, hier mercredi 11 décembre, au Palais des Congrès. Occasion pour les uns et les autres d’apprécier l’illustre disparu, et de s’engager, de nouveau, pour la sauvegarde de l’héritage du militant.

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Humble, courageux, loyal, respectueux, désintéressé… Les compagnons de lutte du regretté Me Zakari Sambaou n’ont pas tari d’adjectifs pour décrire la dimension incommensurable de celui qui, dans l’ombre, aura passé 43 ans à servir, de façon très engagée et très bénévole, la cause des plus faibles.  En effet, vêtus  majoritairement du rouge, proches et amis, avocats, syndicalistes, acteurs de la Société Civile,  professionnels des médias, politiques, membres de missions diplomatiques étrangères, ne se sont pas faits prier, hier 11 décembre, à la salle polyvalente du Palais des Congrès. Ceci, dans l’objectif d’honorer la mémoire d’un grand militant. Celui de l’ancien avocat au Barreau de Cotonou,  Me Zakari Sambaou, arraché à leur affection à la suite de la maladie,  le 19 novembre dernier. Dans une ambiance contrastée de joie d’avoir connu un homme «utile» et de tristesse d’avoir perdu un défenseur inconditionnel des libertés fondamentales,  tous ceux qui ont effectué le déplacement d’hier, se sont remémorés les différentes expériences vécues avec feu Me Zakari  Sambaou.

Ouverte par une fenêtre sur le parcours de l’illustre disparu, présenté brièvement par son compagnon de lutte, Olden Aladatin, la cérémonie s’est enrichie des témoignages, des plus émouvants aux plus motivants, avec un seul point commun : le modèle de militant qu’a été l’avocat. Huguette  Akplogan, Représentante de la Société Civile au sein du Conseil Economique et Social (Ces),  Professeur Etienne Détchénou,  Président du Front Citoyen, Laurent Mètongnon, Secrétaire général  de la Fésyntra-Finances, ou le représentant du Barreau de Cotonou et Bea, ils ont tous reconnu que Me Zakari Sambaou a vécu peu, mais utilement. Car, «il était toujours disponible pour nous, à chaque fois que nous le sollicitions, pour nous assister dans la lutte pour la sauvegarde des libertés fondamentales, ou pour la cause des démunis, quelle que soit l’heure.» Et ils partagent tous le souhait de voir la couche juvénile suivre le modèle qu’il a été.     

Un héritage à fructifier pour la restauration des libertés fondamentales …

Les différents intervenants au cours de la cérémonie d’hommage à Me Zakari Sambaou ont manifesté leur volonté de garder jalousement l’héritage de celui-ci.  Mais, il ne suffira point de le sauvegarder. Aux dires de Me Joseph Djogbénou, il faudra le fructifier. Et pour qu’il soit pérenne dans le temps, la jeunesse, fortement représentée à la cérémonie,  doit mettre du sien. Et Ceci ne doit plus tarder, compte tenu du contexte actuel du Bénin. Car, d’après lui, le Bénin est devenu un  pays de non-droit, du fait du fonctionnement de ses institutions, et de la volonté de ses dirigeants de réduire tout le monde au silence. Et il en veut pour preuve le fait que des innocents croupissent en prison, des dizaines d’années durant, avant d’être déclarés, ainsi. Sans oublier l’insécurité grandissante, avec l’agression de l’activiste Martin Assogba, par des «Professionnels». Pour finir, Me Djobénou a exhorté, de nouveau, les jeunes à s’inspirer du modèle qu’il a été. Car, « on ne saurait apitoyer sur le sort de l’esclave qui refuse de se libérer».

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