Faut-il continuer de croire ou de rêver pour 2014, d’un Fitheb nouveau, restructuré, qui se repositionne sur la plate-forme des événements majeurs dans le monde du 4ème art? Il faudrait une Foi comme celle du «Fils de Dieu», dont le monde a commémoré sa naissance il y a 3 jours.
La veille, le 24 décembre, le Festival International de Théâtre du Bénin (Fitheb) a cinq mois de vie dans le noir, dans l’impasse, dans la guerre des intérêts. Cinq mois d’une crise qui s’en va détruire ce festival qui, 23 ans durant, a vécu déjà dans l’instabilité. Contrairement à la vision agitée les 06 au 07 juin, lors des Journées de réflexions sur le Fitheb à Grand-Popo, le Festival est en train d’être mené, finement, à une destination pas heureuse pour l’art au Bénin.
Le 24 juillet 2013, au lendemain de ces Journées, le Conseil d’Administration (Ca) du Fitheb et le ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, ont changé chacun d’onde. L’autorité ministérielle demande une reprise du processus de désignation du nouveau Directeur du Fitheb. Le Ca, seul habileté pour, s’y oppose, parce qu’estimant que tout a été fait en respect strict des textes en vigueur. Le ministre lui, visiblement, au nom de nouvelles ambitions pour le Festival, au nom de l’affirmation de son autorité… Depuis, la renaissance du Fitheb a du plomb dans l’aile. Pour combien de temps encore ?
Pour un problème qu’ils ont créé, parce qu’ils ont voulu satisfaire des intérêts égoïstes, ils n’ont toujours pas trouvé de solution, cinq mois après. Et la triste histoire du Fitheb continue de remplir des pages. Pendant ce temps, l’échéance de l’édition 2014 s’approche à grands pas. Ne laissant qu’un temps réduit pour l’organisation d’une grande biennale comme le Fitheb. Trois mois, selon la tradition du Festival, six selon la réforme qui veut que le Festival soit désormais en août. Le ministre de la Culture, en tant que patron du département de la Culture, laissera-t-il le Fitheb sombrer toujours dans le noir, en cette nouvelle année?
2013 et le Théâtre National
A côté de la panoplie d’événements malheureux dans le monde des arts et de la culture au Bénin, courant 2013, il y a quand même de ces rares faits heureux. Le Théâtre National en est un de ceux dont les artistes peuvent se réjouir, même si le joyau n’est pas encore sorti de terre. La concrétisation de ce rêve cher aux artistes, est sur la bonne voie, avec un début de concret en cette année 2013.
La construction du Théâtre National est l’un des projets prioritaires de l’Etat pour 2014. Du moins, d’après le projet de Budget de l’Etat, gestion 2014, en son point 5 des 10 priorités de l’Etat pour la nouvelle année. Certes, ce Budget a été rejeté à l’Assemblée Nationale, mais il faut toujours espérer.
Seulement, il faut craindre que ce projet ne devienne un éléphant blanc de plus, ou subisse aussi ce triste sort, à l’instar de certains grands projets dans le pays, comme le chantier de la construction du nouveau siège du Parlement à Porto-Novo.
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