L’ex-procureur de la République, Justin Gbènamèto était hier l’hôte des Secrétaires généraux des Centrales et Confédérations syndicales venus s’enquérir de l’état de siège dont il est victime et lui apporter leur soutien.
Les secrétaires généraux des Centrales et confédérations syndicales ont rendu visite dans l’après-midi d’hier, mardi 21 janvier 2014, au désormais ex-procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou, Justin Gbènamèto. Les Sg Dieudonné Lokossou, de la Csa-Bénin, Pascal Todjinou, Cgtb, Noël Chadaré de la Cosi-Bénin, Paul Essè Iko, de la Cstb et Laurent Mètongnon, Fésyntra-Finances se sont rendus au domicile de l’ex-autorité judiciaire, aujourd’hui quasiment assigné à domicile- sa maison étant encerclée par des hommes en uniforme de jour comme de nuit- et privé de sa liberté d’aller et de venir pour lui témoigner leur soutien. «Nous sommes venus vous soutenir parce qu’il est difficilement compréhensible que dans un Etat de droit, des citoyens soient privés de leurs libertés. Cela nous paraît difficile. C’est pour cela quand nous avons appris que vous n’êtes plus libre de vos mouvements, nous avons estimé que c’est grave et gravissime et par voie de conséquence nous devons être à vos côtés», a précisé Pascal Todjinou. Pour Dieudonné Lokossou, cette visite qui «n’a aucun caractère politique», est un devoir moral pour les Sg qui sont «prêts à aller même dans les prisons lorsqu’il s’agit des questions de libertés».
Halte à la violation des libertés
Chez l’ex-procureur Gbènamèto où ils se sont rendus, les Sg aujourd’hui en grève pour réclamer les libertés démocratiques, ont réaffirmé leur attachement à la liberté qui est garantie par la Constitution béninoise du 11 décembre 1990. Pour eux, comme l’a souligné Laurent Mètongnon ; « la liberté est universelle, elle n’a pas de région et tout le monde doit en jouir. » Et qui que ce soit, «si les libertés lui sont privées, il faut que nous volions au secours et nous sommes là pour dire halte à la violation des libertés pour que la démocratie ait droit de cité dans notre pays», a ajouté Paul Essè Iko qui pense que ce qui arrive à l’ex-procureur Gbènamèto est la faute des populations qui dans leur lutte pour la liberté, ont manqué de mettre l’accent sur la nécessité de sanctionner les violateurs des libertés. «Si quelqu’un avait été sanctionné, il saurait qu’il faut réfléchir par deux fois avant de violer les libertés, avant que les droits de l’homme soient bafoués», a souligné Essè Iko.
Emu par le geste de soutien, Justin Gbènamèto a remercié ses visiteurs pour leur démarche «citoyenne» avant de les informer de ce que l’état de siège continue même s’il y a une amélioration depuis le jeudi dernier.
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