Bénin : les travaux de réhabilitation de la voie Godomey-Pahou à nouveau bloqués

La fin des travaux de réhabilitation de la voie Godomey-Pahou n’est visiblement pas pour demain. Après les perturbations d’antan dues aux aléas climatiques et au manque de matériaux, le chantier de réhabilitation de ce tronçon vient en effet de connaître un nouveau blocage. Les ouvriers béninois travaillant sur le chantier ont depuis ce lundi 6 janvier 2014 déclenché un mouvement d’humeur.

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Ce mouvement vise, selon les ouvriers, à exiger de l’employeur la satisfaction d’un certain nombre de revendications. La principale : le remboursement de 10 jours de travail unilatéralement défalqués sur le salaire des ouvriers par l’entreprise chinoise pour fait de grève. «Nous réclamons actuellement 10 jours que les Chinois ont enlevé de notre salaire la fois passée suite à une grève qu’eux-mêmes ont déclenché par rapport par à la mission de contrôle», martèle un ouvrier rencontré à la devanture du siège de l’entreprise chinoise à Cocotomey. «Après cela, pour ceux qui ont déjà eu des contrats d’un an et qui sont aujourd’hui à terme, nous demandons que les frais de congés soient payés», a-t-il ajouté. Aussi, les ouvriers, protestent-ils contre les conditions inhumaines dans lesquelles ils travaillent sur les chantiers. «Actuellement nous n’avons pas une infirmeries dans notre base pour nous prendre en charge. Avec toute la poussière que nous inhalons chaque jour, les Chinois sont incapables de monter une petite infirmerie pour qu’on puisse prendre soins de nous. C’est contre tout cela que nous protestons», souligne amèrement l’ouvrier.

Difficultés et durcissement de ton

Que fait l’entreprise chinoise face à ces revendications des travailleurs ? «Pour le moment elle s’entête. Elle ne veut pas lâcher du lest», fait constater un outre ouvrier ayant requis l’anonymat qui prévient que la grève suivra son cours tant que les responsables ne vont prêter une oreille attentive à leurs revendications. Soulignons qu’au siège de l’entreprise, nous n’avons pu rencontrer aucun des responsables de l’entreprise. Selon les informations fournies par l’agent de sécurité du siège, ces dernières seraient tous à la Direction générale des travaux publics (Dgtp) où aurait lieu des négociations. Parlant de négociations, il est important de préciser qu’une première tentative avait eu lieu à la Dgtp entre les représentants des ouvriers et les responsables de l’entreprise. Mais cette dernière semble n’avoir pas porté ses fruits même si une annonce de la Direction du projet dit le contraire et fait injonction aux ouvriers de reprendre le travail le 07 janvier au risque d’être considérés comme des démissionnaires. Mais en dépit de cette menace, le mouvement se poursuit et les travailleurs n’entendent pas démordre. Avec ce bras de fer, les travaux de réhabilitation sont reportés sine die au grand dam des usagers qui souffrent le martyre. 

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