Michel Djotodia, tombeur de François Bozizé, n’est plus le président de la transition en Centrafrique. Son Premier ministre, Nicolas Tiangaye et lui-meêm ont rendu le tablier. Cette démission, pressentie depuis plusieurs jours et annoncée par plusieurs medias, a été rendue officielle ce vendredi 10 janvier 2014, en fin de matinée, à l’issue du sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), tenue à Ndjamena, la capitale du Tchad.
Cette double démission est un nouveau rebondissement dans la transition politique à la tête d’un pays en proie à une sérieuse crise politico-sécuritaire. La démission de Djotodia et son premier ministre ainsi faite, la transition doit suivre son cours. Alexandre Ferdinand Nguendet, le président du Conseil national de transition (Cnt), devra convoquer dans les jours à venir une session extraordinaire du Conseil lorsque la décision de démission lui sera officiellement notifiée.
Retour démocratique ?
Si la démission de Djotodia apparait comme une solution à la recrudescence des violences ethno-religieuses dans le pays, elle permettra sans doute à ce dernier de revenir à la tête du pays par la grande porte. Pour rappel, en sa qualité de membre de la transition, Djotodia ne pouvait être candidat aux élections présidentielles de sortie de crise. Ce qu’il peut désormais faire puisqu’il a perdu son statut de président de la transition. Et qui dit que Djotodia ne vise pas un retour « démocratique » au pouvoir ? Surtout que ces prédécesseurs en ont fait autant après avoir, dans un premier temps, pris le pouvoir par les armes.
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