Quatre enseignants dont le secrétaire départemental ouémé-plateau de la Cstb, Joseph Ayimassè, ont été interpellés très tôt ce matin par des éléments du commissariat central de la ville de Porto-Novo.
La scène s’est passée au Complexe scolaire de Ouando dans le 5è arrondissement de la ville. « C’était en pleine mobilisation pour une séance de sensibilisation que des éléments de la police nationale ont fait irruption dans ledit complexe pour arrêter nos responsables syndicaux…on ignore jusqu’à présent pour quelles raisons ils ont été interpellés par la police » déclare un syndicaliste rencontré sur les lieux. Mais des sources proches du commissariat central de Porto-Novo, ces responsables syndicaux départementaux étaient en train d’exercer des pressions sur leurs collègues qui ont décidé délibérément de ne pas suivre le mouvement de grève. Informée, la police se serait dépêchée sur les lieux pour arrêter ces syndicalistes mal intentionnés. Rencontré, le Directeur départemental de la police nationale Ouémé-Plateau, Sévérin Ogouchoro, a donné plus de précisions sur ce qui s’est passé avec ces responsables syndicaux. «Ce matin, on a appris que certains responsables au niveau des syndicats de l’enseignement maternel et primaire, passaient d’établissement en établissement en vue d’exercer des pressions sur ceux-là qui ont choisi de travailler» a expliqué le Ddpn .Il continue : «Ayant eu vent d’une telle information, les responsables de ces établissements, ont appelé au secours et c’est comme ça qu’on s’est porté sur le terrain pour vérifier l’information et voir ce qui se passe». Selon Sévérin Ogouchoro, c’est ayant vérifié la véracité qu’ils ont été invités au commissariat central de Porto-Novo.
Mobilisation et la libération
Entre temps, le directeur départemental de l’enseignement maternel et primaire a été aussi invité au commissariat central de Porto-Novo, où avec le commissaire central adjoint, il a échangé pour voir comment régler la situation. C’est dans la recherche de solutions que les différents secrétaires généraux des centrales syndicales appelés à la rescousse sont arrivés. Par leurs interventions, Pascal Todjinou de la Cgtb, Laurent Mètongnon de la Fésyntra-Finances et Paul Essè Iko, Cstb, ont réussi à obtenir des autorités policières et judiciaires la libération des personnes interpellées. Mais cette liberté leur est accordée «en attendant de voir la suite que le dossier va prendre» a précisé le Ddpn qui souligne que «les responsables des centrales syndicales, eux-mêmes ont reconnu que, dans leur logique, il n’est pas question de forcer la main à qui que ce soit. Donc chacun est libre de suivre ou de ne pas suivre le mouvement».
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